ALGER, BATTERIE DES ANDALOUS
Durant l'achèvement du front de mer de la ville d'Alger (plus exactement au niveau du vieux port) par le Génie Militaire de l'armée française, les derniers vestiges de la batterie historique dite "la batterie des Andalous" venaient de disparaître. Il faut rappeler que du côté de la mer Alger n'avait d'enceinte protectrice. Pour protéger la ville des envahisseurs, quelques batteries étaient mises en place sur les toits des maisons en joigant leur feu à celui des fortifications du port et des batiments extérieurs. Par exemple, au sud-est de la Casbah on trouvait la batterie de neuf canons de la porte neuve (Toppanet el bâb El Djedida). Ou encore, Toppanet Essalaoui son rôle était la survaillence des rempart jusqu'à la porte neuve. Cette batterie fut détruite lors de la construction du Boulevrad Centaure en 1870 (Aujourd'hui Boulevard Gambetta)
Pour revenir à la batterie des Andalous, voici la description du Docteur Anglais, Shaw qui en 1732 avait visité Alger: "...La cinquième (forteresse) est un bon boulevard, mais petit tout auprés de la porte du môle (Jetée, située à l'entrée d'un port et destinée à le protéger.) vers la grande caserne. Là sont de remarquables cinq grosses pièces de compagne qui du côté de la mer défendent le port. Mais, il s'y voit surtout un fort beau cacon à sept bouches qui sert à garder l'entrée du port...La batterie de la porte du môle est montée sur plusieurs grosses pièces dont l'une a sept cylindres chacun de trois pouces de diamètre." D'après les témoignages des hostoriens, le fameux canon à sept bouches existait jusqu'en 1830 car les habitants d'Alger l'avait gardé en souvenir. Il a été volé pui transporté à Paris.
Ce bastillon se trouvait dedans du port au niveau de la porte de la Marine et à 120m de la petite batterie de la Grande Mosquée d'Alger, était connu par les algérois sous le nom de: "TOPPANET AL ANDALOUS (La batterie des andalous) en souvenir des artisans qui la construisirent, et plus habituellement sous celui de "TOPPANET EL GOUMEREG (La batterie de la Douane) parcequ'il dominait le local situé sur la quai ou la marchandise en provonence des pays musulmans aquittaient des droits d'entrée. Cetet batterie fut entièrement financée par les morisques d'Alger et peut-être construite sous la direction du maître maçon Usta Moussa. Ce maître maçon aussi bien d’ailleurs que ses deux propres fils, ‘Ali et Ibrahim, furent les principaux artisans d’innombrables œuvres architecturales, comme la Nouvelle Mosquée, l’ancienne caserne située à proximité du marché aux Légumes (Souq al-Khadhdharin), mais encore les restaurateurs de bien d’autres édifices, tels que le Palais du gouvernement (aAl-Janina) ou la porte de la Mer (Bâb al-Bahr).
Il semblerai que cette batterie a subi plusieurs modifications au cours du temps. La dernière restauration a été effectuée suite aux dommages considérable enregistrés sur les fortifications de la ville d'Alger lors des bombardement du 27 Août 1816. Autrefois, Toppanet Al Andalous donnait en tirant un coup de canon à boulet vers le large, et par dessus les forts du port, le signal des salves que ces ouvrages exécutaient une demi-heure après le levé du soleil, à l'occasion des fêtes musulmanes de l'Aid El Kébir et l'Aid El Séghir. Mais cet usage fut abolit par Hussain Dey, le dernier Pacha d'Alger.
Cette batterie a été classé par la France en 1830, puis elle fut démolie en grande partie en 1867 pour la construction du boulevard qui form ele nouveau front de mer d'Alger. Ses restes ont totalement disparu à leur tour.
Photo à titre indicatif seulement: Canon Ottoman XVIe
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