vendredi 10 janvier 2014

LALLA ER-ROUYA LA SAINTE-NONNE DE TLEMCEN

"SI DIEU EST EN TOI, IL TE SERA FACILE DE DEVENIR UN(E) SAINT(E)"

De nobles dames réussirent à marquer leur présence dans nos sociétés ; d'abord en enseignant aux femmes et bien souvent aux hommes également, les hadiths et le droit, elles veillèrent ensuite à leur transmettre quelques sciences islamiques. Pour ce faire, certaines fondèrent des medersas et même des mosquées ; quelques-unes unes «jouissaient d'une aura de sainteté»,

Dans cet ordre d'idée, elle vivait il y a quatre siècles, dans le quartier zianide qui s'appelait autrefois le quartier des Archers (Haret Errema), où habitait une population plutôt bourgeoise. Si l'on en croit la mémoire collective tlemcénienne, la nonne musulmane était douée d'une grande puissance surnaturelle, car elle expliquait les dangers, prédisait l'avenir et guérissait toutes sortes de maux.

On raconte que jusqu'au début du 20e siècle, de nombreux malades et infirmes venaient se recueillir auprès du tombeau, avant de repartir totalement rétablis. On assure même que le miracle était aussi accompli lorsqu'on s'abreuvait de l'eau d'un puits creusé dans le patio de la mosquée, une eau qui procurait, ajoute-t-on, une sensation de bien-être à celui qui en consommait !

La noble sainte était notamment «recommandée» aux personnes sujettes au mauvais oeil ou sur lesquelles on avait jeté un mauvais sort. Ainsi, le breuvage sanctifié exorcisait les djinns et chassait les convulsions, cette maladie maudite de l'enfance. Bien des mères désolées sont venues demander à ce bienfaisant breuvage la vie de leurs petits enfants. Dieu, satisfait de leur bonne foi, les a souvent exaucées ! Un reste de cette vertu miraculeuse est demeuré attaché à son tombeau.
La mosquée d'Er-Rouya est toujours là, à «Haret Errema», depuis une date fort ancienne. Sa dernière restauration date de 2001. Elle a subi également une reconstitution presque totale vers la fin du 18e siècle, à l'époque ottomane, lorsque l'ancien édifice menaçait ruine.

C'est ce monument restauré que nous connaissons aujourd'hui. Son vaisseau est petit: De la courette, qu'ombrage une treille portée par un arceau de maçonnerie, monte un escalier qui conduit à la terrasse du minaret, tour carrée sans ornement et sans édifice terminal, trapu et fort délabré, est sans doute un reste de la construction primitive.. La salle de prière présente cette particularité d'être élevée sur un plan de qoubba bien plutôt que sur le plan habituel des mosquées. Une coupole à douze pans en occupe le centre, les arcs brisés qui la portent retombent sur quatre pieds droits formant à la base un tambour carre de 3 mètres de côté. Deux nefs couvertes par des plafonds à lambris la flanquent à droite et à gauche. En avant du mihrâb dont la niche est très faiblement enfoncée, règne une nef transversale. Celle-ci est couverte par une voûte d'arête formée, d'après un modèle déjà observé, d'une voûte en berceau coupée par un seul demi-cylindre placé dans l'axe du mihrâb. A l'extérieur, la coupole s'indique par un toit pointu à huit croupes. Un toit à deux versants abrite le reste de l'édifice.

Si les mosquées ont également la vocation de centres d'enseignement théologique, d'éducation, de décision, l'édifice de Lalla Er-Rouya, par son caractère architectural, ressemble plus à un mausolée qu'à une mosquée proprement dite. Il était destiné à abriter le tombeau de la vénérée sainte Lalla Er-Rouya.

Repose en paix, chère nonne !
LALLA ER-ROUYA LA SAINTE-NONNE DE TLEMCEN

"SI DIEU EST EN TOI, IL TE SERA FACILE DE DEVENIR UN(E) SAINT(E)"

De nobles dames réussirent à marquer leur présence dans nos sociétés ; d'abord en enseignant aux femmes et bien souvent aux hommes également, les hadiths et le droit, elles veillèrent ensuite à leur transmettre quelques sciences islamiques. Pour ce faire, certaines fondèrent des medersas et même des mosquées ; quelques-unes unes «jouissaient d'une aura de sainteté»,

Dans cet ordre d'idée, elle vivait il y a quatre siècles, dans le quartier zianide qui s'appelait autrefois le quartier des Archers (Haret Errema), où habitait une population plutôt bourgeoise. Si l'on en croit la mémoire collective tlemcénienne, la nonne musulmane était douée d'une grande puissance surnaturelle, car elle expliquait les dangers, prédisait l'avenir et guérissait toutes sortes de maux. 

On raconte que jusqu'au début du 20e siècle, de nombreux malades et infirmes venaient se recueillir auprès du tombeau, avant de repartir totalement rétablis. On assure même que le miracle était aussi accompli lorsqu'on s'abreuvait de l'eau d'un puits creusé dans le patio de la mosquée, une eau qui procurait, ajoute-t-on, une sensation de bien-être à celui qui en consommait !

La noble sainte était notamment «recommandée» aux personnes sujettes au mauvais oeil ou sur lesquelles on avait jeté un mauvais sort. Ainsi, le breuvage sanctifié exorcisait les djinns et chassait les convulsions, cette maladie maudite de l'enfance. Bien des mères désolées sont venues demander à ce bienfaisant breuvage la vie de leurs petits enfants. Dieu, satisfait de leur bonne foi, les a souvent exaucées ! Un reste de cette vertu miraculeuse est demeuré attaché à son tombeau.
La mosquée d'Er-Rouya est toujours là, à «Haret Errema», depuis une date fort ancienne. Sa dernière restauration date de 2001. Elle a subi également une reconstitution presque totale vers la fin du 18e siècle, à l'époque ottomane, lorsque l'ancien édifice menaçait ruine.

C'est ce monument restauré que nous connaissons aujourd'hui. Son vaisseau est petit: De la courette, qu'ombrage une treille portée par un arceau de maçonnerie, monte un escalier qui conduit à la terrasse du minaret, tour carrée sans ornement et sans édifice terminal, trapu et fort délabré, est sans doute un reste de la construction primitive.. La salle de prière présente cette particularité d'être élevée sur un plan de qoubba bien plutôt que sur le plan habituel des mosquées. Une coupole à douze pans en occupe le centre, les arcs brisés qui la portent retombent sur quatre pieds droits formant à la base un tambour carre de 3 mètres de côté. Deux nefs couvertes par des plafonds à lambris la flanquent à droite et à gauche. En avant du mihrâb dont la niche est très faiblement enfoncée, règne une nef transversale. Celle-ci est couverte par une voûte d'arête formée, d'après un modèle déjà observé, d'une voûte en berceau coupée par un seul demi-cylindre placé dans l'axe du mihrâb. A l'extérieur, la coupole s'indique par un toit pointu à huit croupes. Un toit à deux versants abrite le reste de l'édifice. 

Si les mosquées ont également la vocation de centres d'enseignement théologique, d'éducation, de décision, l'édifice de Lalla Er-Rouya, par son caractère architectural, ressemble plus à un mausolée qu'à une mosquée proprement dite. Il était destiné à abriter le tombeau de la vénérée sainte Lalla Er-Rouya.

Repose en paix, chère nonne !

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