dimanche 29 décembre 2013

QUEL ROI DE GRENADE, TLEMCEN A-T-ELLE ACCUEILLI, L'ONCLE OU LE NEVEU?

Monsieur, Charles Brosselard, ancien préfet d'Oran durant la période coloniale de l'Algérie avait retracé majestueusement grâce à sa collection de manuscrits arabes le parcours du mouvement littéraire, historique et artistique de Tlemcen. On lui doit une série d'ouvrage devenus des références tel que "Les inscriptions arabes de Tlemcen".

Dans son ouvrage intitulé, "Mémoire épigraphique et historique sur les tombeaux des émirs Beni-Zeiyan, et de Boabdil dernier roi de Grenade" il nous dit dans les pages 194-195 je cite: "...C'est le hasard qui a fait découvrir l'épitaphe de Boabdil. Il y a vingt cinq ans en procédent à la démolition de quelques vieilles maisons arabes qui tombaient dans l'alignement d'une nouvelle voie de communication, à proximité de la mosquée de Sidi-Brahim on fut étrangement surpris de trouver à l'entrée d'une de ces maisons un seuil formé d'une plaque de marbre onyx que couvrait une longue inscription. Les gons de la porte avaient creusé dans le marbre une profonde empreinte...Par quel bizzare enchaînement de circonstances l'épitaphe de Boabdil était-elle devenue un seuil de porte?..."

Mr Charles Brosselard se demande pourquoi cette humiliation infligée à sa mémoire, comment une tombe d'un roi musulman de Grenade fut-elle profannée de la sorte?

Puis il continu dans la page 196 et je cite "...Il nous reste à dire ce que devint l'épitaphe de Boabdil après sa découverte. Remise à l'autorité militaire qui nous montrait pleine de sollicitude pour la conservation des monuments du passé..."

S'agit-il vraiment de l'épitaphe de Boabdil ou de son oncle?

L'illustre Makkari El Tlemceni nous apprend que Boabdil avait émigré lui et toute sa famille à Fès et qu'il y fait batir un palais au goût andalous, qu'enfin il mourru en 1533 et fut enterré dans l'oratoire situé à la porte d'Ech-Cheriâ. Voilà des récits de nature à imposer la confiance. Brosselard se serait bien gardé de les revoquer mais en doute, s'ils ne s'étaient pas imposés en contradition avec ses dires dans son ouvrage. Et il appuit sa version avec un document authentique que le marbre de l'épitaphe nous a conservé et selon lui, prouve que Boabdil est mort à Tlemcen.

Je rappelle que Mr Brosselard avait indiqué dans son ouvrage que cette précieuse épitaphe, a été encastrée dans un mur de la cour de la mairie de Tlemcen et cette curieuse dalle, la découverte de Mr. Brosselard a été visitée par de nombreux historiens au musée de Tlemcen avant de changer de place.

D'après les historiens qui suivaient ce dossier avec beaucoup d'interêt, Mr. Brosselard en aperçoit la source dans une confusion de noms et de personnes. On rappelle ici que Boabdil, durant le conflit politique familial n'était pas le seul monarque à avoir règner sur le Royaume de Grenade. Il avait cédé son fauteuil à son oncle Abou-Abdellah Mohamed surnommé Zaghal mais celui là a émigré à Fès alors que Boabdil à Tlemcen et qui terminera une carrière malencontreuse qui lui valut le surnom flétrissant de "Ez-Zoughbi". Une fois partis en exil et confiné dans une situation effacée, les deux personnages ont été pris l'un pour l'autre, ils ont été confondus dans les récits puis dans les relations écrites. C'est ce que démontre Mr Brosselard avec cette sureté de critique qui fait la saine érudition.

Lui même s'intérrogait, je le cite dans la page 185 "...Mais si nous nous étions trompé, si notre lecture a été fautive sur ces deux points d'age et d'affiliation, l'épitaphe pourrait-elle s'appliquer à Zaghal aussi bien qu'à Boabdil? Oui assurément..."

Nous finissons cette analyse par les paroles d'Auguste Charbonneau: "On voit certaines fausse opinions qui s'étaient établis chez certains auteurs et même chez les écrivains Espagnoles venir se briser contre l'autorité irréfragable du marbre sépulcral. Au même temps nous obtenons un tableau généalogique de la dynastie Grenadine qui surpasse en exactitude toutes les listes publiées jusqu'à ce jour"
QUELLE ROI DE GRENADE, TLEMCEN A-T-ELLE ACCUEILLI, L'ONCLE OU LE NEVEU?

Monsieur, M Charles Brosselard, ancien préfet d'Oran durant la période coloniale de l'Algérie avait retracé majestueusement grâce à sa collection de manuscrits arabes le parcours du mouvement littéraire, historique et artistique de Tlemcen. On lui doit une série d'ouvrage devenus des références tel que "Les inscriptions arabes de Tlemcen".

Dans son ouvrage intitulé, "Mémoire épigraphique et historique sur les tombeaux des émirs Beni-Zeiyan, et de Boabdil dernier roi de Grenade" il nous dit dans les pages 194-195 je cite: "...C'est le hasard qui a fait découvrir l'épitaphe de Boabdil. Il y a vingt cinq ans en procédent à la démolition de quelques vieilles maisons arabes qui tombaient dans l'alignement d'une nouvelle voie de communication, à proximité de la mosquée de Sidi-Brahim on fut étrangement surpris de trouver à l'entrée d'une de ces maisons un seuil formé d'une plaque de marbre onyx que couvrqit une longue inscription. Les gons de la porte avaient creusé dans le marbre une profonde empreinte...Par quel bizzare enchaînement de circonstances l'épitaphe de Boabdil était-elle devenue un seuil de porte?..."

Mr Charles Brosselard se demande pourquoi cette humiliation infligée à sa mémoire, comment une tombe d'un roi musulman de Grenade fut-elle profannée de la sorte?

Puis il continu dans la page 196 et je cite "...Il nous reste à dire ce que devint l'épitaphe de Boabdil après sa découverte. Remise à l'autorité militaire qui nous montrait pleine de sollicitude pour la conservation des monuments du passé..."  

Alors s'agit-il vraiment de l'épitaphe de Boabdil ou de son oncle?

L'illustre Makkari El Tlemceni nous apprend que Boabdil avait émigré lui et toute sa famille à Fès et qu'il y fait batir un palais au goût andalous, qu'enfin il mourru en 1533 et fut enterré dans l'oratoire situé à la porte d'Ech-Cheriâ. Voilà des récits de nature à imposer la confiance. Brosselard se serait bien gardé de les revoquer mais en doute, s'ils ne s'étaient pas imposés en contradition avec ses dires dans son ouvrage. Et il appuit sa version avec un document authentique que le marbre de l'épitaphe nous a conservé et selon lui, prouve que Boabdil est mort à Tlemcen. 

Je rappelle que Mr Brosselard avait indiqué dans son ouvrage que cette précieuse épitaphe, a été encastrée dans un mur de la cour de la mairie de Tlemcen et cette curieuse dalle a découverte de Mr. Brosselard a été visitée par de nombreux historiens au musée de Tlemcen avant de changer de place.

D'après les historiens qui suivaient ce dossier avec beaucoup d'interêt, Mr. Brosselard en aperçoit la source dans une confusion de noms et de personnes. On rappelle ici que Boabdil, durant le conflit politique familiale n'était pas le seul monarque à avoir règner sur le Royaume de Grenade. Il avait céder son fauteuil à don oncle Abou-Abdellah Mohamed surnommé Zaghal mais celui là a émigré à Fès alors que Boabdil à Tlemcen et qui terminera une carrière malencontreuse qui lui valut le surnom flétrissant de "Ez-Zoughbi". Une fois partis en exil et confiné dans une situation effacée, les deux personnages ont été pris l'un pour l'autre, ils ont été confondus dans les récits puis dans les relations écrites. C'est ce que démontre Mr Brosselard avec cette sureté de critique qui fait la saine érudition.

Lui même s'intérrogait, je le cite dans la page 185 "...Mais si nous nous étions trompé, si notre lecture a été fautive sur ces deux points d'age et d'affiliation, l'épitaphe pourrait-elle s'appliquer à Zaghal aussi bien qu'à Boabdil? Oui assurément..."

Nous finissons cette analyse par les paroles d'Auguste Charbonneau: "On voit certaines fausse opinions qui s'étaient établis chez certains auteurs et même chez les écrivains Espagnoles venir se briser contre l'autorité irréfragable du marbre sépulcral. Au même temps nous obtenons un tableau généalogique de la dynastie Grenadine qui surpasse en exactitude toutes les listes publiées jusqu'à ce jour"

1 commentaire:

  1. Pour épicer cette histoire de Boabdil dans les environs de Tlemcen moins de 25km, il ya bien une carrière de marbre,un Marabout avec un cimetière à l'est de Tlemcen et une source d'eau chaude...le seul empêchement c'est de toucher son tombeau.Ahmed.

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