L'HISTOIRE D'UNE LÉGENDE, "EL SÉYYID, السيّد"
C’est peu dire que la vie du Cid tient de la légende : depuis le XIIe siècle, avec "El Cantar de mio Cid", jusqu’à Pierre Corneille, Rodrigo de Diaz de Bivar est apparu comme l’idéal chevaleresque, le pourfendeur des Arabes, le champion de la Reconquista.
Mais si c’est bien à force de combats, de victoires que Rodrigo de Diaz a acquis son surnom du Cid –de l’arabe « Sidi, Sayyid » qui signifie seigneur, Maître- et de Campeador, « le champion », c’est également en se mettant au service du plus offrant qu’il a fait sa fortune. Eh oui, le Cid, celui qui ne transigeait pas avec l’honneur, le héros de Corneille n’était rien d’autre qu’un mercenaire. Un mercenaire doué, certes, mais un mercenaire tout de même.
De Sancho II de Castille à Alphonse VI, deux frères ennemis qu’il servira tour à tour ; des Espagnols aux Almoravides ; des chrétiens aux musulmans : le Cid mettra son épée au service de tous les camps, de tous les partis, sans distinction aucune, l’offre la plus alléchante l’emportant toujours. Un talent militaire qu’il monnayait sans pour autant vendre sa loyauté… laquelle n’était qu’au service de ses propres ambitions. C’est ainsi qu’il s’empara de Valence, après l’avoir acquise de haute lutte pour le compte de l’émir de Taïfa, et qu’il s’en proclama roi. Rien à voir, donc, avec la légende qui fera sa réputation.
Pourtant, on aurait tort de ne voir en lui qu’un traître à l’Espagne. Certes, la péninsule était alors en pleine Reconquista, mais une reconquête où chaque petit souverain, où chaque nobliau jouait sa partie, indépendamment de toutes considérations idéalistes. L’Espagne catholique était encore loin d’être unifiée, raison pour laquelle la reconquête pris tant d’années. On est loin du « choc des civilisations » que l’on connaîtra à Lépante, par exemple. De fait, le Cid n’agira pas autrement que les seigneurs français ou anglais dans les luttes de souverains, le mot « nation » n’ayant alors pas la moindre signification.
Toujours est-il que l’histoire oublia bien vite les errements du Cid, ne retenant que son courage et son habileté guerrière. Devenu une véritable légende, Rodrigue et Chimène, son épouse, seront enterrés au cœur de la cathédrale de Burgos (برغش) où leur tombeau fait, encore, l’objet d’une véritable dévotion.
L'HISTOIRE D'UNE LÉGENDE, "EL SÉYYID, السيّد"
C’est peu dire que la vie du Cid tient de la légende : depuis le XIIe siècle, avec "El Cantar de mio Cid", jusqu’à Pierre Corneille, Rodrigo de Diaz de Bivar est apparu comme l’idéal chevaleresque, le pourfendeur des Arabes, le champion de la Reconquista.
Mais si c’est bien à force de combats, de victoires que Rodrigo de Diaz a acquis son surnom du Cid –de l’arabe « Sidi, Sayyid » qui signifie seigneur, Maître- et de Campeador, « le champion », c’est également en se mettant au service du plus offrant qu’il a fait sa fortune. Eh oui, le Cid, celui qui ne transigeait pas avec l’honneur, le héros de Corneille n’était rien d’autre qu’un mercenaire. Un mercenaire doué, certes, mais un mercenaire tout de même.
De Sancho II de Castille à Alphonse VI, deux frères ennemis qu’il servira tour à tour ; des Espagnols aux Almoravides ; des chrétiens aux musulmans : le Cid mettra son épée au service de tous les camps, de tous les partis, sans distinction aucune, l’offre la plus alléchante l’emportant toujours. Un talent militaire qu’il monnayait sans pour autant vendre sa loyauté… laquelle n’était qu’au service de ses propres ambitions. C’est ainsi qu’il s’empara de Valence, après l’avoir acquise de haute lutte pour le compte de l’émir de Taïfa, et qu’il s’en proclama roi. Rien à voir, donc, avec la légende qui fera sa réputation.
Pourtant, on aurait tort de ne voir en lui qu’un traître à l’Espagne. Certes, la péninsule était alors en pleine Reconquista, mais une reconquête où chaque petit souverain, où chaque nobliau jouait sa partie, indépendamment de toutes considérations idéalistes. L’Espagne catholique était encore loin d’être unifiée, raison pour laquelle la reconquête pris tant d’années. On est loin du « choc des civilisations » que l’on connaîtra à Lépante, par exemple. De fait, le Cid n’agira pas autrement que les seigneurs français ou anglais dans les luttes de souverains, le mot « nation » n’ayant alors pas la moindre signification.
Toujours est-il que l’histoire oublia bien vite les errements du Cid, ne retenant que son courage et son habileté guerrière. Devenu une véritable légende, Rodrigue et Chimène, son épouse, seront enterrés au cœur de la cathédrale de Burgos (برغش) où leur tombeau fait, encore, l’objet d’une véritable dévotion.
C’est peu dire que la vie du Cid tient de la légende : depuis le XIIe siècle, avec "El Cantar de mio Cid", jusqu’à Pierre Corneille, Rodrigo de Diaz de Bivar est apparu comme l’idéal chevaleresque, le pourfendeur des Arabes, le champion de la Reconquista.
Mais si c’est bien à force de combats, de victoires que Rodrigo de Diaz a acquis son surnom du Cid –de l’arabe « Sidi, Sayyid » qui signifie seigneur, Maître- et de Campeador, « le champion », c’est également en se mettant au service du plus offrant qu’il a fait sa fortune. Eh oui, le Cid, celui qui ne transigeait pas avec l’honneur, le héros de Corneille n’était rien d’autre qu’un mercenaire. Un mercenaire doué, certes, mais un mercenaire tout de même.
De Sancho II de Castille à Alphonse VI, deux frères ennemis qu’il servira tour à tour ; des Espagnols aux Almoravides ; des chrétiens aux musulmans : le Cid mettra son épée au service de tous les camps, de tous les partis, sans distinction aucune, l’offre la plus alléchante l’emportant toujours. Un talent militaire qu’il monnayait sans pour autant vendre sa loyauté… laquelle n’était qu’au service de ses propres ambitions. C’est ainsi qu’il s’empara de Valence, après l’avoir acquise de haute lutte pour le compte de l’émir de Taïfa, et qu’il s’en proclama roi. Rien à voir, donc, avec la légende qui fera sa réputation.
Pourtant, on aurait tort de ne voir en lui qu’un traître à l’Espagne. Certes, la péninsule était alors en pleine Reconquista, mais une reconquête où chaque petit souverain, où chaque nobliau jouait sa partie, indépendamment de toutes considérations idéalistes. L’Espagne catholique était encore loin d’être unifiée, raison pour laquelle la reconquête pris tant d’années. On est loin du « choc des civilisations » que l’on connaîtra à Lépante, par exemple. De fait, le Cid n’agira pas autrement que les seigneurs français ou anglais dans les luttes de souverains, le mot « nation » n’ayant alors pas la moindre signification.
Toujours est-il que l’histoire oublia bien vite les errements du Cid, ne retenant que son courage et son habileté guerrière. Devenu une véritable légende, Rodrigue et Chimène, son épouse, seront enterrés au cœur de la cathédrale de Burgos (برغش) où leur tombeau fait, encore, l’objet d’une véritable dévotion.
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