L'ART MUSICAL DE TLEMCEN
Depuis lontemps, le tlemcenien est un amateur de chant et de poésie vulgaire qui s'adresse au coeur et aux oreilles. Chaque chanson est adapté à un aire, à une modulation spéciale de la voix. C'est le poète qui en lançant sa chanson, donne au même l'air sur lequel elle doit être chanté. Les tlemceniens chantaient surtout El qasida, القصيدة en s'accopmagant d'un et de tous les intruments musicaux suivants: Violon, le R'bab, الرّباب, S'nitra (une sorte de mandoline), Tarr, الدفّ (Tambour de basque), Derbouka, T'bila et enfin T'bel ou flûte. Le nom de ce groupe ou d'orchestre qui jouait ces instruments était "Hali-ine" pluriel de "Hali" qui veut dire musicien.
L'orchestre des "Hali-ine" était généralement formé de:
1- Le Chiekh ou El M'âalem qui joue au R'bab ou violon (sur la photo c'est au milieu, n=1 en chiffre romain).
2- Le Bach Kiyatri et un Kiyatri qui jouent de la Kouitra. (sur la photo n= 2 et 3 en chiffre romain repectivement).
3- Le S'natri qui joue de la S'nitra.
4- Un Terrar, un joueur de Tarr, (sur la photo n= 4 en chiffre romain).
5- Un Drabki, joueur de Derbouka (sur la photo n= 5 en chiffre romain).
6- Et enfin un flûtiste.
Chez les ruraux, l'orchestre qui porte le nom de "Glayliya" comprend:
1- Un ou plusieurs Glayly qui jouent au "Gallal", un instrument très proche de la derbouka.
2- "Un G'sassby" ou plusieurs "G'sassbiya", il s'agit de joueurs de "Gassba", une flûte.
3- "Un B'nadri", joueur de "Bendir".
L'orcheste des Glayliya accopmagnait souvent les conteurs publics en plein air et les charmeurs de serpents aux portes de l'ancienne Médina de Tlemcen. On les trouvait (même aujourd'huit) accopmagner les Ouaâda ou encore les fêtes patronales.
Aussi, un grand nombre de qasida et certains poèmes populaires sont chantés sur des aires de la musique andalouse Ou "Gharnata", la musique de Grenade. Cette musique est caractarisée par l'instabilité du son, elle est constituée exclusivement par un certains nombre d'airs qui portent une dénomination spéciale: Moual, Aiti, Zidan, Mezmoum, In Siraf Raml Maya, In Siraf Dil, In Siraf H'sin, M'saddar...Je ne m'étalerai pas sur cette musique car beaucoup d'entre vous sont des experts en la matière.
Enfin, la poésie vulgaire de Tlemcen compte aussi le mode de "M'dih, louange" qui consiste littéralement faire l'éloge de quelqu'un ou au contraire la satire ou "Hadja" qui consiste à tourner quelqu'un en ridicule, vulgairement appelée: Tagchib, littéralement racine de Qachaba. Généralement les Medih constituent la poésie à proclamer les bienfaits d'Allah, faire l'éloge des saints et évidemment le prophètes Mohammed PSL et ses compagnons. Le chanteur s'appelle "le Meddah" (au féminin c'est Meddaha), les récite en jouant souvent à un Bendir ou un Gallal. Et pour exciter l'interêt, il parle comme un personnage ayant un rôle, il s'enflamme d'enthousiasme, entraîne les coeurs et parfois même fait verser des torrents de larmes à la foule qui l'écoute pieusement. La plus part du temps, ces chanteurs ont libre accès partout et ils chantent dans les cafés et les hammams, aussi les sanctuaires et les maison pendant les cérémonies.
Pour conclure, on peut se poser les questions suivantes: À quelle époque ont fait leur apparition ces différents modes musicaux?. À quelle date sont nées dans la capitale Zianides? Faute de documents et de références historiques il nous parraît extrêmement difficile à ces questions. Ce qui est sur, c'est qu'ils sont transmis à nous et continueront à se transmettre d'une génération à autre (enfin je l'espère) et à excercer une influense heureuse sur nos âmes.
Ps: Photo illustre un groupe de Hali-ine de Tlemcen.
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