LA DOT DE LA MARIÉE À TLEMCEN
S’il y a quelque chose qui ne passe pas inaperçue à Tlemcen c’est bien le mariage. L’histoire nous apprend que le genre de mariages et de mixités à Tlemcen ont été majoritairement hérités de leurs ancêtres les Sultans Zianides et ses habitants aujourd'hui essayent coûte que coûte de les preserver. En effet, les traditions de cette dynastie royale ont affecté pronfendément la société tlemcenienne. Les mariages étaient soumis à une selection conséquente qui dépendait de l'éducation, la segmentarité, la stratification sociale et donc la richesse et enfin, le pouvoir politique.
Durant El Khotba, الخطبة qui constitue normalement la première reencontre officielle entre les deux familles, plusieurs conditions doivent d'être traitées et notamment la question de la dot. Or, nous savons tous que cee qui distingue le mariage tlemcenien des autres c'est évidemment son coût élevé et notamment celui de la dot offerte à la future mariée. L'époux est dans l'obligation de l'habiller et lui acheter des bijoux qu'elle portera le jour de le célébration, mais voilà très vite la dot devient "une question brulante" pour lui (le marié)et sa famille. Il est difficile de faire une estimation précise car tout dépend du niveau de vie et du pouvoir d'achat. Mais j'ai selectionné pour vous un aperçu de la dot à Tlemcen, chez les musulmans et les juifs de cette cité cosmopolite.
La dot constituée à Tlemcen était souvent supérieure à celle des autres villes Maghrébines. Pour les familles juives de Tlemcen, la Ketouba (la dot) d'après un usage suivit depuis la dynastie des Zianides était de 1000 dinars Ziani, valant au milieu du XIXe environ 476 francs et 65 centimes.
À cette même période, chez les musulmans, généralement un père aisé fait cadeau à sa fille, avant son mariage soit une paire de bracelets en or, soit de dix Louis de dix francs (avant il s'agissait de dinars Ziani) soit tous ces objets à la fois.
À cette même période, chez les musulmans, généralement un père aisé fait cadeau à sa fille, avant son mariage soit une paire de bracelets en or, soit de dix Louis de dix francs (avant il s'agissait de dinars Ziani) soit tous ces objets à la fois.
Toujours, au milieu du XIXe, une dot à Tlemcen, variait entre cinq à dix mille francs. Elle consiste en un, deux ou trois paires de bracelets en or, suivant son importance, un "Kholkhal" ou anneau en or que les tlemceniennes se mettent aux jamabes de 150 à 200g, d'une Khamsa avec chaînettes, ou deux paires de boucles d'oreilles et enfin une somme d'argent qui peut varier entre 500 à 2000 francs.
La femme de son côté, le jour même de la consommation du mariage, emporte avec elle au domicile conjugal, son trousseau qui comporte généralement ses vêtements neufs, huits à dix couvertures dont des Bourabhane, douze à quatorze coussins avec deux matelas (L'hifa) le tout rempli de laine, et enfon une armoire à glace ou un buffet.
Le jour du mariage, la maman chantait:
1- Ma fille porte un Kaftan écarlate qui lui sied très bien.
2- Elle porte des bracelets en or, joli cadeau de son père.
3- Les yeux ne se lasseront jamais de l'admirer et le coeur ne pourra jamais l'oublier.
4- Dites aux meilleurs des hommes de l'attendre, ou de venir la prendre à la maison.
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