samedi 10 janvier 2015

MARIAGE TLEMCENIEN DANS L'HISTOIRE ZIANIDE
On entend souvent que les tlemceniens se marient entre eux, et qu'ils n'acceptent pas de se marier avec une personne (en général l'homme) venue d'ailleurs selon les tlemceniens biensure. On dirait que les tlemciens préfèrent uniquement leurs semblables, mais je vous rassure ceci a totalement changé aujourd'hui la société tlemcenienne subi le changement et "la mondialisation" de toutes les façons elle n'a pas le choix il faut qu'elle s'ouvre, le développement des moyens de communications, des transports a beaucoup favorisé cette ouverture qui pourraît être vu comme étape essentielle et positive pour la nouvelle génération ou négligeable et négative pour les conservateurs. Si on demande les Tlemceniens pourquoi préfèrent-ils se marier avec des tlemceniennes (et vice-versa)? On nous répond: c'est logique, on partage les mêmes traditions et coutumes, c'est plus rassurant car on connaît bien les familles (en effet, une vraie enquête de detective sera menée pour découvrir le moindre détail), on se comprend...Ce qui est tout à fait compréhensible c'est plus rassurant de cette manière et on ne risque pas de "regretter" surtout lorsqu'on sait que le mariage les familles s'épousent aussi indirectement.
Mais ce genre de mariages et de mixités ont été hérités -au moins en partie- de leurs ancêtres les Zianides. En effet, les traditions de cette dynastie royale ont affecté pronfendément la société Tlemcenienne. Durant cette période, les mariages ont été sous influence d'une selection assez forte qui dépendaient souvent des facteurs socio-économiques et donc en tête de liste la richesse, puis vient une selction basée sur le niveau éducatif, la segmentarité, la stratification sociale, le pouvoir politique. Par exemple la famille Merazka d'après les références historiques, elle avait un lien familial via un mariage avec la famille El Maqqari, IBn Zaghou, Ibn Nedjar et la famille Tenessy...Ce qu'on appelle aussi un mariage basé sur le nom de famille et la selection du groupe. On peut citer aussi, Mohamed ibn Merzouk qui lui avait choisi d'épouser la fille du Fakih Abdellah El Kenani, un commerçant propspère à Tlemcen. De plus Ibn Mezouk avait des connexions avec des membres du sultanat, des descendants d'Abdel Moumen Ibn Ali, fondateur de la dynastie des Almohades. Pour se marier, Ibn Merzouk avait offert une dot assez conséquente: un ensemble de bijoux en or et de pierres précieuses, des couvertures traditionnelles et la literie de qualité supérieure...
Les Tlemcniens avaient pour coutume d'offrir à leurs filles et même leurs garçons en voie de se marier, un trousseau de mariage complet ou "El Chohra." dans le but de les préparer et faciliter leur intégration dans la nouvelle vie qui les attend. On se mariait tôt à Tlemcen, et dans certains cas les familles demandent la main ou parlent de telle ou telle petite fille pour leur garçon en attendant sa maturité et honorer les familles... Dans ce sens, on peut citer El Fakih Abou Ishak Tanessy qui en 1281 avait laissé dans son testament une recomandation pour que sa fille Khedidja épousera Ibn El Abass Ibn Merzouk alors qu'elle n'était âgée que de 4 ans et le garçon que de 7 ans, 26 ans plus tard (en 1307) a eu lieu le mariage sous l'approbation du le sultant Mérinide Youcef Ibn Yaacoub El Mérini pendant le siège de Tlemcen. Le sultan Mérinide avait offert au nouveau couple, 480 dinars d'or et un cheval barbe pur sang. Il semblerai que le jour de la célébration de ce mariage, le sultan Mérinide fut assassiné et le siège levé. Il arrivait que les rois et les princes zianides intervenaient directement dans l'annulation des mariages si toutes les conditions juridiques mais aussi traditionnelles ne sont pas réunies. Des mariages pour des raisons politiques ont été célébraient entre des princes Zianides et Mérinides et même pendant le siège de la ville de Tlemcen.
Généralement pendant la période des Zianides, les familles aisées tlemcenniennes choisissaient des futures époux et épouses issus de la même classe sociale et de bonne éducation religieuse. À cette époque, la polygamie était très répandue et la différence d'âge n'était point un frein aux unions. Les épouses accompagnaient leur mari afin d'accomplir les rites sacrés du pélérinage, El Hadj ou encore lorsqu'ils partaient pour des voyages d'études. Une passion privilégiée des savants-voyageurs que Tlemcen avait connue. Ces déplacements retardaient voire empêchaient certains mariages, ainsi plusieurs étudiants préféraient le célibat. À cause des guerres et des maladies et comme partout au moyen âge, l'espérance de vie globale de la population était faible, particulièrement celle des hommes ce qui a provoqué un déséquilibre structurel dans la société tlemcenienne. Le nombre des veuves et des femmes non-mariées (célibat prolongé) a considérablement augmenté et réduisant au même temps la fréquence des remariages. Ce déséquilibre démographique a surtout prospérer le commerce des esclaves et des concubines (جواري) venues majoritairement du Sudan. On disait que: "l'esclave se vendait à la mesure de son pied, tout ce qu'on trouve au Soudan s'achète avec du sel "

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