CAUSES DE LA RUINE DES MUSULMANS EN ANDALOUSIE
Vous avez sûrement deviné dans les précédents rappels de la chute de Grenade quelques raisons qui ont poussé les musulmans vers le précipice. La première raison s'inscrit dans le caractère même des arabes, un esprit tribal basé principalement sur le sentiment d'El Fakhr, الفخر (la fierté). Encore aujourd'hui, certains n'hésitent pas à faire l'analogie entre fierté et El Assabiya, العصبية ou l'esprit de clan qui alimente l'esprit tribal et d'où ces sociétés tiennent leur force et leur puissance. Nous accordons une importance majeure au sentiment de la fierté, l'effondrement de l'andalousie l'a accéléré et l'a renforcé au profit du patriotisme national ou régional.
Pas besoin de mettre sous un microscope les populations, il suffit d'observer les acteurs politiques pour distinguer l'importante place que cette valeur occupe dans la conscience collective. Sans aucun doute, nos comportements reflètent un malaise dans la société, nous sommes condamné à jongler en permanence entre tribu, ville, région, état, religion...un malaise oui, car comment peut on assumer notre appartence à une ou à toutes ces entités sans porter préjudice aux autres?
L'éffondrement du califat au cours du XIeme était le facteur précurseur. Les omeyyades de Cordoue, des politiques au service de l'islam assis sur des fondements profonds. Après eux, les musulmans manquaient de lois, seule base solide de prospérité des nation. Leur(s) gouvernement(s) défaillant(s) et patraque(s) sous le(s) quel(s) ils n'avaient point de patrie, et qui répugnaient le sentiment de l'égoisme et la froideur faisant montrer aux individus leurs vertus comme des moyens de considération personnelle et non comme le patrimoin de l'état.
Après la disparition des Omayyades, les musulmans d'Andalousie avait développé un esprit d'inconstance et de doute qui créait en-eux une inquiétude éternelle ce qui a fait changé souvent les souverains et multiplier les clans et les factions, déchirer l'empire par la discorde et finit par livrer le trône aux ennemis sur un plateau d'argent. Des rois symbôliques, faibles et épuisés par des conflits et des guerres, dénués de forces qu'ils avaient employé contre eux-mêmes. Les musulmans andalous peuvent se reprocher leur goût pour la magnificence, pour les fêtes et la musique, pour les monuments qui épuisaient le trésor public, tandit que les guerres continuelles laissaient à peine à la terre la plus fertile du temps de reproduire des moissons toujours ravagées par les chrétiens.
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