AICHA EL HORRA, UNE MÈRE D'EXCEPTION
Les romans sans héroïnes ressemblent à un désert aride, le même effet est observé dans notre histoire, il est vrai que leur nombre est modeste mais leur parcours tellement passionant. Voici l'histoire d'une mère, ou plutot d'une héroïne, une femme qui n'a jamais perdu son courage, inflexible aux promesses et aux menaces. Une femme entreprenante, inébranlable, elle eut tous les talons du sultanat et toutes les vertus guerrières. Assez courageuse pour qu'on désire la connaître, voici Aicha Al Horra عائشة الحرّة :
Abou Abdellah était très attaché à sa mère Aicha El Horra, elle avait toujours lutté en sa feveur, d'abord pour la garder en vie contre les complôts du Roi, de son époux, et puis pour lui garder le trône en sa qualité d'aîné. Elle était toujours là pour le soutenir et le conseiller. Il représentait pour elle l'avenir, lui n'était pas à la hauteur des rêves qu'elle faisait pour lui. Aicha est devenue célèbre par la fameuse phrase qu'aurait prononcée à son fils, l'infortuné « Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme ». Il faut souligner que nous ne saurons jamais si cette formule légendaire, tout aussi lapidaire que glaciale, fut véritablement prononcée ou si elle est fruit de l’imagination dramatique de certains chroniqueurs. Des paroles qui dénotent plus l'orgueil d'une princesse que la tendresse d'une mère. Peut importe, O raconte que lorsque cette anecdote fur apportée à Charles Quint par l'évêque Guevera, l'empreur s'associa au mépris de la sultane pour la faiblesse de caractère d'Abou Abdellah: "Si j'avais été de lui, ou lui de moi dit le souverain, j'aurai préféré faire de l'alhambra mon sépulcre (tombeau) plutôt que de vivre sans royaume dans Alpujarra."
Malgré tout, voilà ce que Abou Abdellah écrivit sur Aicha, sa mère: "J'avais une mère. Vous diriez comme tout le monde. Et. bien, justement pas. Je l'aimais pour tous les malheurs de sa vie (...) Une mère encore jeune, que je voulais continuer de trouver jeune, comme si cela rendait réparabale tout ce dont j'avais été le témoin muet. La pauvre femme à la fois me considérait comme sa raison d'être et la malédiction de son existence. Elle m'avait rêvait medecin, et j'an avait l'honneur. Depuis toujours ele me berçait de cet avenir...Ce métier oú l'on vit dans le spectacle de la mort des autres. Je m'étais promis de la décevoir"
Abou Abdellah avait le présentiment d'être de dernier roi de Grenade, il s'explique à sa mère:
"Puiseque je suis le dernier roi de Grenade, que je sois le dernier cyclone. Il faut qu' péché sans mesure explique la chute d'un trône. Et pour l'enfer de moi, Grenade dédaignée"
Il aimait sa mère, il l'aimait tendrement, et il l'a toujours chérie et son malheur augmentait son attachement pour elle. Peut être que l'un des plus grand crime dans la tête de son père fut toujours d'aimer sa mère. En tout cas, Abou Abdellah, plus recevait d'elle plus il esperait. Aicha fut arrêtée sous le pretexte d'une conspiration contre le monarque. Elle fut empriosonnée (résidence surveillée) par son Roi, son époux dans une modeste maison au niveau du quartier d'Albaycine.Séparée de ses enfants, bannie de sa famille, privée de sa liberté, elle était bien faite pour intéresser un magistrat juste, sensible et impartial.
Abou Abdellah était toujours conflit avec son père, depuis son plus jeune âge, revoyant son enfance il dit:
"Je n'aimais pas mon père, et pourquoi cet être lourd l'eussé-je, aimé qui me regardait sans regard, et qu'avions nous de commun (...)
il avait une vie à lui, des enfants et des épouses. Savait-il de moi plus qu'un perroquet, jamais aupravant je n'avais vu sa pensé à lui, qui regardait toujours audessu de ma tête."
il avait une vie à lui, des enfants et des épouses. Savait-il de moi plus qu'un perroquet, jamais aupravant je n'avais vu sa pensé à lui, qui regardait toujours audessu de ma tête."
"Et cette seule fois que j'ai lu dans ses yeux des paroles muettes. La peur et le mépris n'ont pas pour s'exprimer un seul mot qui les joint, et cette seule fois un sentiment humain dans l'oeil dune homme et j'y ai lu ma mort. Il avait eu ce geste vers mon cou. Plus que la crainte en moi criait la honte"
Finalement, “Derrière chaque grand homme, il y a une femme”...Ô Abou Abdellah!! "Il vaut mieux mourir debout que de vivre à genoux".
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