jeudi 4 décembre 2014

LE VÊTEMENT FÉMININ TLEMCENIEN
À Tlemcen, il n y a pas eu à proprement parler de l'histoire du costume traditionnel en dehors du caftan dernièrement que se soit le costume masculin ou féminin. On voit souvent des photos, ou des peintures d'hommes, enfants et femmes qui suggèrent qu'à l'origine on s'intéréssait au costume simplement d'un point de vu romentique, c'est à dire soit il s'agit de fournir aux artistes, peintres ou photographes des éléments figuratifs de "la couleur locale" nécessaire à leurs oeuvres, soit que l'historien s'éffoçât d'établir une équivalence entre la forme vestimentaire et "l'esprit en général" d'un temps ou d'un lieu.
Je pense qu'on doit se garder évidemment les composantes sociales du costume: Groupes d'âge, sexes, classes, degrés de culture, localisations...Et même le degré de désordre et de saleté du vêtement porté. Le costume n'a pas de valeur sociologique sauf si le désordre fonctionne comme un signe intentionel. À l'inverse, un fait d'apparence moindre comme le cas du caftan, par exemple, est un fait de Costume, il a une forte valeur sociale. Bref, ce qui doit personnellement m'interesser ici est "la tendance" du vêtement féminin de Tlemcen des deux dernier siècles.
La femme tlemceniene musulmane portait un Hayek (K'ssa, كساء), une étoffe large de couleur blanche sans couture qui recouvre tout le corps, y compris le visage, dont on ne doit entrevoir qu'un œil c'est ce qu'on appelle El Âouina, العوينة. Par occasion, El N'gab, النقاب un petit carré en soie pour couvrir le visage, une alternative à El Âouina. C'est plus pratique car la femme l'attachait derière la tête et ça lui évite de tenir son Hayek avec les mains. Sous le Hayek, la porte porte sur la tête une chachia conique recouverte d'un foulard en soie c'est El Mandil, المنديل. Pour les pauvres, le Mandil était fait de laine ou coton qu'on appelle El Handiya, الهندية. Le jour de l'Aîd, mariage, Mawlid les femmes accrochaient la chachia avec une longue bande en soie qui retombe derière le dos et jusqu'aux jambes, il s'agit du Abrouq, العبروق.
Les autres composants du costume étaient:
1-El Frimla, الفريملة: un petit gilet très court sans maches et qui se boutonne devant avec un seul bouton (voir les photos dans anciennes publications)
2-Une ou plusieurs Âbaya, العباية en soie.
3-El Arftane, الأرفطان (caftan) à maches courtes, en velours et brodé au fil d'or.
Généralement sur El abaya, la femme de tlemcen met une ceinture (Hazzama) simple moins riche en broderie. S'il s'agit d'une journée de célébration, elle porte une riche ceinture qu'on appelle El Hozam de soie brochée d'or qui fait au moins deux fois le tour de la taille.
Plus bas, la femme de Tlemcen porte une fouta en soie pour cacher ses formes et dont les rayures donnent une figure de chaste et de pureté. Pour les chaussures, elle ne portait que des souliers sans lacets, sans boutons, parfois avec des petits talons qu'on appelle Sebât El Mejboud, صبّاط المجبود ou durant la saison d'été des pantoufles en velours appelées El Rihiya, الريحيّة de différentes couleurs jamais en noir (voir les photos des anciennes publications).
En ce qui concerne les bijoux, j'ai déjà abordé ce sujet il y a quelques mois. La publication est toujours acéssible sur le groupe pour ceux ou celles qui veulent la découvrir.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

En 1904, le mariage du célèbre prisonnier politique, le Prince d'Annam, à Alger

 En 1904, le mariage du célèbre prisonnier politique, le Prince d'Annam, à Alger : Le 2 août 1884, à l'âge de 13 ans, le jeune Ham N...