lundi 18 août 2014

COSTUMES ET BIJOUX DE TLEMCEN

La tradition tlemcenienne imposait même aux petites filles de porter la pittoresque "Chachia" en velour grenat généralement et chargé de broderie au fil d'or ce qu'on appelait "El Tej". Cette chachia était retenue au menton par une jugulaire ou "Sebta" également brodée. Il était coutume à Tlemcen de donner le surnom de "Barkahoum" à la dernière fille. Ce terme qui signfiait: "assez avec elles" ou "assez d'elles" était une manière d'avertir Dieu ou le saint "Sidi Yâacoub" qui était le protecteur de la fertilité des femmes de Tlemcen toutes confessions confendues lorsqu'ils leur en a déjà accordé un certain nombre de filles. En effet ces femmes stériles ou celles qui avaient  des difficultés pour concevoir un enfant rendaient souvent visite aux saint "Sidi Yâacoub" muni d'une offrande dans l'espoire de tomber enceinte. Dans certaines occasions telle que El Mawlid Nabawi,  les filles et les femmes de Tlemcen pouvaient porter "un Kamiss, chemise" en toile fine avec des manches en soie, puis "une Abaya, ou seconde chemise" sans manche, un caftan brodé au fil d'or biensure et une ceinture dorée ou un H'zem pou dissimuler les plis de la fouta.

Quant aux bijoux, les tlemceniennes étaient surtout décorées avec : "Ounaiss" au niveau des oreilles, "khorssa" ou les anneaux d'oreilles garnis de perles et pierres précieuses, "Nab touness" ou les boucles d'oreilles de Tunis, puis la chaînette ou "la Sensla", Assaba ou diadème garni de Sultanis qu'on appelle aujourd'hui les Louis d'or, Menafekh ou bracelets, M'ssayess, Khwatem ou les bagues, Khoulkhal (qu'on a eu l'occasion de décrire son origine ici sur le groupe), et le R'dif.

Pour les petits graçons, leur costume était très similaire à celui de leurs aînes. On peut trouver la chachia rouge aussi mais sa forme n'est pas conique alors que pour les plus âgés un turban grenat ou bleu s'imposait sur la tête et qui peut servir comme portefeuille et revêtus d'un riche manteau à capucon ou burnus et un haîk fin blanc masculin faits par des tisserands de la ville; on les voyait souvent sur des chameaux ou des chevaux, un moyen de transport idéal pour sillonner les ruelles étroites courbées de Tlemcen. Sous cette enveloppe blanche on peut trouver, la Belgha ou les babouches jaunes, noires ou des sandales...Le serouel qui s'agit d'un pantallon à large fond court de couleur blanche ou bleu ciel qu'on attachait autour de la taille avec un H'zem et qui laissait apparaître les chaussettes. Le Serouel généralement était immaculé et dissimulé pour moitié par une veste-gilet ou "un Kamiss" taillé à l'ottomane et brodé au fil d'or. Les hommes de Tlemcen ne portaient pas de bijoux, seulement une bague au doigt en argent selon la tradition prophétique.

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