L'ÉCHIQUIER HAFSIDE-ZIANIDE-MÉRINIDE
Entre 1279 et 1284, l'Afrique fut troublée par les luttes continuelles. Un homme appelé Abou Hafs fut proclamé sultan sur la Tunisie sous le surnom d'El Moustancir Billah, المستنصر بالله. Mais son neveux Abou Zakaria s'empara d'Alger, Bejaia et de Constantine; en effet, il se tailla un royaume indépendant composé de cette partie occidentale du royaume supposé des Hafsides. Evidemment, ce royaume indépendant ne dispraîtra pas pour être annexé à celui de Tunis que par l'avènement de la prospérité d'Abou Zakaria à ce dernier trône. Yaghmoracen Ibn Ziane, prince de Tlemcen voulu résister à Abou Zakaria, Yaghmoracen menaçait ce dernier mais une nombreuse armée conduite par Abou Zakaria mis le royaume de Tlemcen à fue et à sang et le força à reconnaître l'émir Hafside de Tunis pour suzerain.
En 1295, Abou Hafs mourut après avoir désigné pour succésseur Abou Acida qui prit aussi le surnom de d'El Moustancir Billah, aussitôt aux commandes, il menaça le royaume d'Abou Zakaria. Pour réussir son coup; Abou Acida noua des lien avec le prince Mérinide Abou Youcef Yâacoub et trouva un allier au sultana des Zianide de Tlemcen, le prince Othman Ibn Yaghmoracen. Jusqu'en 1307, une longue guerre se déclencha mais enfin les rois Hafsides de Tunis et de Bougie signèrent un traité de paix. Pendant ce temps Tlemcen était le théatre du plus long siège de l'histoire des Mérinides de Fès. Othman Ibn Yaghmoracen mourrut laissant derière lui son fils Abou Ziane, celui-ci était sur le point de capituler, mais les braves femmes de Tlemcen le firent rougir de cette pensée, et demandèrent à être frappé de mort plutôt que de se rendre. Le même jour, le sultan Abou Youcef Yâacoub fut assassiné par l'un de ses eunuques, Tlemcen fut sauvé. Depuis les rois Zianides firent inscrirent sur leur monnaie cette phrase: "Combien est proche le secours de Dieu, ما أقرب فرج الله".
Conformément au traité de paix signé entre les deux sultans Hafsides, Abou Acida de Tunis mourrut, et le roi de Bougie Abou Zakaria s'emparra des états de Tunis et fut proclamé le souverain sous le nom de En-Nacer, النّاصر. Mais malheuresement, partout des compétiteurs s'élvèrent, il y a eu de nombreuses révoltes jusqu'en 1318 où le royaume se stabilsa plus ou moins entre les mains d'un roi issu de l'ancien royaume de Bejaia appelé, Yahia Abou Bakr.
Pendant ce temps, Tlemcen subissait le deuxième assaut des Mérinides, le royaume de Tlemcen fut conquis et occupé par les 50.000 Mérinides; désormais ils sont devenus maître de la cité Zianide, et qui à plusieurs reprises avant envahis le royaume Hafside de Bejaia, cherchèrent à s'emparer de toute l'Ifrikia. Courageux, puissant et determiné le sultan Mérinide Abou El Hacen entra à Tunis et les Hafsides furent déportés à Tlemcen et au Maroc. Mais en 1348, l'ambitieux, Abou El Hacen fut vaincu aux alentour de Kairouan et vite rappelé par les révoltes des Mérinides à Fès. Sur son chemin de retour, un autre roi Hafside Abou Al Abbas reprendra Tunis (Ifrikia), Constantine et Bejaia. C'est sous son glorieux règne que Djerba fut enlevée aux chrétiens et c'est aussi pendant son règne que l'étendard des Hafsides reparu sur les mers. Ces guerriers vont faire de nombreuses descentes sur les îles et les côtes habitées par les Francs et attaquèrent les navires des infidèles et très souvent rentrèrent chez eux chargé de butin et de prisonniers chrétiens. De cette manière le port de Bejaia et les aurres ports des Hafsides se remplissent de captifs dont les prix était si chers qu'il leur difficile de l'acquitter.
Tandis que l'empire Hafside régnait à Tunis avec un certain éclat, le royaume des Zianides était bien établis dans le Maghreb central, il faut dire que Yaghmoracen était un fidèle allié des Hafsides dont il reconnu la suzerainté, rappelez vous que sa mère Saout Ennissa était une ambassadrice chez les Hafsides mais ceci n'a pas empêché le fils Othmane Ibn Yaghmoracen Ibn Ziane de porter la guerre dans le royaume de Bejaia que à un moment donné, il s'était soulevé contre les sultans de Tunis.
Difficile de reconstituer les morceaux après une décadence surtout lorsque les revendications géographiques se mêlent aux idées sociales et religieuses, elles prendront toujours part aux diverses révoltes politiques qui éclatèrent et éclateront toujours.
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