LE DEVENIR DES ZIANIDES DE TLEMCEN APRÈS LEUR FIN
Mais, où sont passés les Zianides de Tlemcen après avoir été chassés du pouvoir par ottomans? Voilà désormais, de ma part une question mal-aisée à résoudre mais qui mérite bien qu'on ouvre une petite parenthèse historique sans la fermer. Il faut dire que le devenir des Zianides de Tlemcen après l'intervention de l'empire ottoman a réduit au silence plusieurs historiens. Cette question fut et demeure toujours un frein à plusieurs autres interrogations non résolues. Ici, nous allons rappeler la plus forte hyppohèse proposée poure retracer le parcours des Zianides après leur départ de Tlemcen.
Nous allons d'abord emprunter le chemin parcouru par les Zianide qui les a mené à Tlemcen, nous allons revenir aux sources de la tribu Amazighes des Zénètes. Sans rentrer dans le détail, Ibn Khaldûn était très précis dans l'étude généalogique des peuples Amazighes et il classe les Amazighes en deux grands groupes; Les Senhadja et les Zénètes. Sur les Zénata, Ibn Khaldûn nous dit que le terme est dériv du mot "Djana", un nom propre qui désigne l'ancêtre commun de cette tribu. Il poursuit en disant qu'après leur défaite dans un conflit avec Senhadja, leur tribu a choisi de s'installer vers les hauts-plateaux, l'Atlas Saharien et un peu plus au sud vers Tell ou le nord du Sahara aux alentours de Oued M'Zeb. Ibn Khaldûn situe cette tribu des Zénètes commes les autochtones de l'Afrique du nord au même titre que les Senhadja et non pas comme des nomades "refoulé" arrivés tradivement dans cet espace.
Plusieurs siècle plus tard, l'arrivé de Yaghmoracen Ibn Ziane à Tlemcen a été probablement par la route du "Twate" dans le cadre du commerce caravanier. De Tlemcen, on se rend à Sebdou d'oú on se prépare à traverser les hauts plateaux en direction des Ksours de l'Atlas Saharien.
Située sur la route de Bousâada et une quarentaine de kilomètres de Biskra se trouve une oasis riche en palmeraieset en sources d'eau fraiche appelée Tolga de la région de Zibân. Par sa position stratégique, Tolga fut le centre du mouvement des Mourabitoun, était aussi un centre de déplacement permanant des dynasties régnantes avec ses contingents fidèles des puissantes tribus nomades pour assurer la sécurité dans le périmètre qui constituera désormais leur territoire. En Septembre 1274, lors du saccage de la ville de Tlemcen, avant le grand siège de la capitale Zianide par leur cousin et voisin Merinide (avril 1299/ juillet 1307), plusieurs membres de la famille de Yaghmoracen ont été tués, 700 des fils de l'aristocratie Zianide ont quittés Tlemcen dont le un quart a migré vers la région du Zibân. En 1310 le roi Zianide Abou Hamou I conquis le Zibân. En 1360/1380, la région était agitée par l'émir rebelle Abou Ziane Mohamed fils du roi Abou Saïd Othman contre son cousin Abou Hamou II. Abou Hamou conclut un traité avec Abou Ziane par lequel celui-ci renonçait à toute prétention au trône, moyennant une indemnité pécuniaire. La position dominante de Ouled Bou Ziane à Tolga du XVème au XVIIème siècle pourrait être dû d'abord à la chute de Tlemcen. L'un de leur Cheikh, El fakih Sidi Ahmed Ibn Abi Ziane Tolgui, quitta Tolga destination Laghouat en 1652; en 1685 raconta au ''rahala'' émir du hadjidj Ibn Nacer Dara'i Al-Maghribi que ses parents avaient migré à Tolga après la chute de Tlemcen par les turques vers 1554, décédé à Laghouat, enterré prés de son jardin "Bousténe el kheir" en 1709'' . Cependant, le Ouled Bou Ziane une agglomération de Tolga avait évolué vers notables séculaires avec le statut makhzen, avec des cravates au gouvernement central turc du Dey d'Alger.
Le Ouled Bou Ziane on ainsi représentait un groupe d'héréditaire, depuis leur migration jusqu'aux années 1954 se succède comme suit: les plus connus, Cheikh Al Hassan, Sidi Mabrouk (1724) ''Selon la légende familiale: Expatrié de la Syrie après avoir achevé sa mission paternelle, Sidi Mabrouk rejoignait Tolga; Sous la menace des Turques, El hadj Sidi Mabrouk renforça son organisation intérieure avec l'aide de son fils Choukri, fixa son cartier royal à Tolga, tout en refusant de livrer ses administrés aux turques, et résista à toute tentative d'occupation.
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