LA BATAILLE DE NAVAS DE TOLOSA

Je vous présente aujourd'hui l'une des plus importantes batailles de l'histoire de l'Andalousie qui aura des effets directes sur l'avenir du Maghreb:

La cadre historique: L’Espagne musulmane entra réellement dans le giron Almohade à partir de 1147, sans que sa domination fût jamais complète. Le pouvoir Almohade en Espagne se désagrégea à partir des années 1212-1217 et s’effondra en 1232, avec la montée en puissance de Muhammad ibn Nasr (Ibn El Ahmar) qui devait fonder la dynastie nasride de Grenade. Au Maghreb, Tlemcen guidée par Yaghmoracen Ibn Ziane se révolta contre les Almohades en 1236 et fonda les Zianides. A Tunis, en 1237 Abou Yahia Zakaria fonda la dynastie des Hafsides. Au Maroc, en 1269 les Mérinides renversent les Almohades de Marrakech et déclarent leur indépendance et prennent Fès pour capitale de leur empire.

Voici le récit de cette bataille qui porta un coup funèstre à la puissance des Almohades et prépara la chute de l'islam en Andalousie:

En 1212, le roi de Castille Alphonse 8, le roi d'Aragon et le roi de Navarre ayant réuni leur force et marchèrent sur les musulmans guidés par Mohamed El Nassir Li din Allah. Le choc a eu lieu le 16 jullet 1212 aux pieds des montagnes de la Sierra Morena

La perte désastreuse de cette bataille est sans aucun doute dû à l'orgueil du khalife Almohade qui comptait trop sur les cent milles combattants qu'il guidait. Mohammed El Nassir Li Din Allah s'était flatté qu'aucune puissance ne pourrait triompher de son invincible armée. Puis un certain nombre Andalous lâches trahirent le Khalife et quittèrent le champs de la bataille dès les premiers instants ce qui a provoqué une panique et une désorganisation de l'amée musulmane. Cette raison, n'a été citée que dans la version Almohade de la bataille ; abattu, humilié dès son retour à Séville le Khalife décapita plusieurs d'entre eux; il préféra la vengence politique et jetter la faute sur ces andalous au lieu de reconnaître la valeur des chrétiens mieux organisés et plus efficaces ou encore l'incapacité de son proche conseiller. Quant aux chrétiens, eux ils attribuèrent cette victoire miraculeuse à Dieu sur un ennemi dont les forces étaient doubles des leurs.

Les Almohades ne purent éviter la déroute d’al-‘Uqâb, العُقَاب (Las Navas de Tolosa) en 1212, ni l’accélération de la Reconquista dans les années suivantes