Ce qui distingue les architectes musulmans andalous est évidemment l'application de l'art du "manuscrit" aux batiments. En effet, l'ornementation calligraphique, l'ornementation géométrique et l'ornement végétal (arabesque) ont trouvé leurs places auxquels se marie à la perfection l'or et la couleur pour traduire le goût et la résonance intérieure de ces architectes ou plutôt de ces artistes.
Ces éléments s'organisent selon des règles précises c'est à dire selon des modèles mathématiques où se combinent les uns aux autres remplissant minutieusement l'espace dont les rares vides sont comblés. Observez bien l'embellissement de ce salon des deux Soeurs de l'Alhambra sur cette photographie, c'est l'exemple type de ce qu'on appelle en architecture arabo-musulmane : الخوف أو الفزع من الفراغ = Fear of emptiness= La peur du vide. Chaque espace, bien qu'il soit petit était le plus grand souci des architectes musulmans en Andalousie. Le but était de couvrir chaque centimètre avec les éléments décoratifs cités plus haut.
Ce modèle existe aussi au Maghreb et notamment à Tlemcen.

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