LES OMEYYADES: DES POLITIQUES AU SERVICE DE L'ISLAM
Omeyyah Ibn Abd Chams, dont la dynastie Omeyyade tire son nom (Banou Omeyyah), était un proche du prophète SAW généalogiquement, ce qui devait leur conférer une certaine légitimité. En fait, c'est sous Moawiya (660-680), puissant gouverneur de Syrie sous le calife Omar Ibn Al Khattab, que la dynastie devait prendre son essor et acquérir son indépendance. En refusant de reconnaître le calife Ali, le gendre du prophète SAW, après l'assassinat d'Othman, en désignant son propre fils comme son successeur, Moawiya avait fait sécession et proclamé, dans les faits, l'institution du califat héréditaire. Son fils, Yazid, aura bien du mal à se défaire des partisans d'Ali et des partisans du nouveau calife d'Arabie. Mais la victoire de Yazid allait annoncer le début de l'expansion omeyyade.
C'est vers l'est que les regards de la nouvelle dynastie se tourne tout d'abord : Kaboul le Belouchistan et le Sindh tombent sous leur coupe ; puis vient le tour de l'empire byzantin et de Constantinople, sa capitale, qui subit un siège mémorable en 673 ; enfin, entre 660 et 709, c'est toute l'Afrique du Nord qui tombe aux mains des Omeyyades… qui ne tarderont pas à tourner leurs regards vers l'Espagne, pratiquement conquise entre 711 et 719. L'empire omeyyade était alors immense mais ses souverains se révélèrent être plus des politiques que des conquérants.
On comprend dès lors leur grande tolérance… au point de ne pas encourager les conversions ! La civilisation omeyyade sera à l'image de son empire : un vaste patchwork de tout ce qui existait : les mosquées de Damas, de Médine et de Jérusalem en est une exemple. Un tel empire, créé en si peu de temps et assis sur des fondements aussi peu profonds, était nécessairement faible. Il le révélera dès 720. Malgré la centralisation du pouvoir, les provinces soumises commencèrent à se révolter. En 747, les Abassides d'Iran déclenchèrent la révolte et vainquirent le dernier calife omeyyade, Marwan II, qu'ils massacrèrent avec toute sa famille (750). Seul l'un d'eux, Abd el-Rahman Al Dakhil, devait survivre et gagner l'Espagne où il s'empara de Cordoue et fonda un nouvel émirat.
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