vendredi 8 décembre 2017

Pour la Palestine : De Tlemcen, El Ghaouth, "Le Secours" Sidi Abou Mediene nous interpelle.
«Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre», voilà ce qui nous dit Aldous Leonard Huxley. Bien plus qu'une phrase célèbre, une mise en garde qui invite les peuples à réapprendre sans cesse les leçons de l’histoire. C’est un appel à la vigilance qui fait dire que l’histoire se répète. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par le président américain, nous plonge directement dans la période des royaumes de « TAIFA » ou Moulouk El-Tawaif. Une fois que le califat de Cordoue s'est démembré, des petits royaumes faibles et egoistes surgirent à sa place dans toute l'Espagne musulmane entre 1012-1097; et qui finiront par offrir la ville de Tolède en 1085 à Alphonse VI, grande ville marquée par l'Islam. Puis de l'autre côté de la Méditerranée, dans le califat de l'Orient s'achève le conquête de la Sicile par les chrétiens en 1091.
Aujourd'hui, l'histoire de la Palestine est un miroir qui nous rappelle cette impression de «déjà-vu», elle nous met en demeure d'examiner avec soin notre passé pendant que le spectre de l’effondrement de notre civilisation s'agite autour de nous encore une fois; et étrangement, l'histoire de notre civilisation actuelle semble être notre jugement dans ce monde. Alors, que faire? Je vous rappelle qu'on le veuille ou pas, nous sommes tous associés à la cause d'El Aqsa, les Algériens encore plus et les tlemceniens encore plus près. N'auriez-vous pas entendu l'appel au secours du Saint Patron de Tlemcen, Sidi Boumediène (1125-1197) du fond de son tombeau au petit village d'El Eubbad ? Certe, sa voix est étouffée mais sa mise en garde est justifiée, avez-vous déjà oublié qu'il a mené un combat héroïque aux côtés de Salah El Dine El Ayyoubi (Saladin) lors de la bataille de Hattin afin de libérer El Qods-Jerusalem en 1187? Et ai-je besoin de vous rappeler qu'il y perdit une main sur le champs de cette bataille, lui l'Andalou, "Le Secours" la voix de ceux qui n'ont pas de voix !
D'une seule main, le mystique Abou Mediene reconstruisit les remparts et le « mur du Bouraq » de la ville sainte d'El Qods. Grâce à lui, nous sommes aujourd'hui les héritiers légitimes de hay El Maghariba et bien plus. Un des Waqf d'Abou Mediene, il consiste en biens immobiliers dont la jouissance, selon l’acte de constitution est réservée aux Maghrébins résidant à Jérusalem et aux pèlerins originaires d’Afrique du Nord. Ces biens comprennent le village de Ain Karem à Jérusalem et les terres qui en dépendent (soit environ 16 000 hectares) ainsi que la Zâwiya (Rîbat) Abou Mediene et ses dépendances.
A titre d’exemple, Sayyidi Abou Mediene avait sept magasins et une maison à caractère commercial à Bab el Silsileh, quatre magasins et quatre maisons dans le quartier juif, une maison dans le quartier arménien, une maison à El-Oued, une maison et un magasin à Bab El-Hotta, une maison, trois magasins et un four dans le quartier Saadieh, en plus d’une maison dans le quartier chrétien. Tandis qu’a Gaza, il possède deux maisons, une Zâwiya (Rîbat), cinq magasins, un terrain appelé Souk El-Joumoua et un terrain au bord de la mer. À Ramaleh, il possèdait un établissement de bains et deux magasins contigus, deux jardins et un terrain avec une citerne. À Lydda, il a quatre parcelles de terrains plantés d’oliviers, un terrain entre Lydda et Ramleh. À Nazareth, enfin, il a une maison et 5 magasins. Le principe pour tous ces biens est simple, les revenus des magasins ainsi que des terrains plantés doivent permettre de subvenir aux besoins des pèlerins et permettre aux personnes locales de vivre des dividendes commerciales afin d’entretenir les biens.
Sayyidi Abou Mediene avait acquis une réputation d’homme pieux, car installé de son vivant derrière la mosquée d’Omar, les pèlerins, maghrébins surtout, venaient lui rendre visite. , les Juifs venus s’installer en Palestine étaient en fait des convertis d’origine européenne et non originaire de la Terre Sainte,Sans le savoir,Sayyidi Abou Mediene lui-même va aussi représenter la lutte contre la colonisation juive de Palestine. En effet, des Juifs avaient tenté de soudoyer les gestionnaires de certaines personnes pour acheter leurs propriétés. En 1948/49 Les Maghrébins vont donc manifester leur colère et intervenir afin d’empêcher cela. Mais les terres palestiniennes loties entre les Israéliens. Il préconise donc leur installation définitive !
Alors, nous, enfants de Sayyidi Abou Mediene, sauvons la Palestine, et la Palestine sauve le reste.


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