La légende de la chaîne de la Tour de l'Or à Séville.
Cette tour Almohade de la ville de Séville (en arabe : أشبيليّة) en Andalousie a été construite pendant le XIIIe afin de contrôler l'accès à la ville depuis le Guadalquivir (الوادي الكبير). Son nom viendrait du fait que l'or ramené de l'Amérique au XVIe siècle lors de la Courses aux Indes y aurait été conservé.
Selon la légende, le centre vital du port de Séville était délimité au XIIe siècle par un système de madriers et de chaînes qui, arrimées à la Tour de l'Or d'un côté, passaient sous l'eau jusqu'à une autre tour située de l'autre côté du fleuve. Les chaînes pouvaient être hissées par un treuil et ainsi fermer la zone. Lors de la reconquête de la péninsule Ibérique par les souverains chrétiens en 1248, la chaîne aurait été brisée par l'équipage du navire du capitaine appellé Ramón de Bonifaz, originaire de Santander, ce qui permit à Ferdinand III de Castille de pénétrer dans le port, privant ainsi les Almohades de leur principal moyen d'approvisionnement.
Pourtant, dans les chroniques écrites par Alphonse X de Castille, qui décrivent avec précision la prise de Séville, une seule chaîne est mentionnée : celle qui fixait le pont flottant situé plus au nord, à l'emplacement actuel du pont Isabelle II, et il semblerait que ce soit cette dernière qui fut arrachée par le navire du capitaine de Bonifaz, venant d'amont, chargé de pierres et de terre pour en augmenter le poids, et donc la puissance. Le pont ainsi détruit priva les Almohades de leur principale voie de ravitaillement, ce qui mena à leur perte. Le système de chaînes et de madriers situé au niveau de la Tour de l'Or fut érigé plus tard et existait par contre au XVIe siècle. Cette légende de la Reconquista se retrouve malgré tout, depuis, sur les armoiries de la Cantabrie ainsi que sur celles de plusieurs de ses communes : Santander, Laredo, Castro-Urdiales et San Vicente de la Barquera (voir la photo ci-jointe).
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