ÉPILOGUE DE LA CHUTE DE GRENADE: DESCENTE AUX ENFERS
Le comble de malheur, El Zaghal le frère de Abou Al Hacen Ali détronné par son fils Boabdil de Grenade, voyant le danger qui menace son "petit royaume de Malaga" se mit à la tête de son armée et remporta sur les Chrétiens une victoire consiédrable. Cette victoire valut au Zaghal l'estime et l'amour des musulmans; déjà le royaume très affaibli, rongé par les conflits intrafamiliaux qui le bousculent de plus en plus vers l'implostion et la chute dans les tenèbres, et comme si cela n'était pas suffisant, El Zaghal très vite il conçut l'espoire de détrôner son neuveu Abou Abdellah et son frère. Le royaume de Grenade se vit déchiré par un troisième parti.
Soudain, Boabdil El Chico pour impréssioner les Grenadins découvrit un courage, rassemble son armée et part à la rencontre des Chrétiens pour reprendre la ville de Lucène. C'est la bataille de Lucena, ou plutôt une attaque desespérée d'un petit monarque fou, grand nombre de soldats musulmans périrent sur le champs de bataille, une déroute désastreuse qui coûta la vie à 5000 soldats musulmans dont nombreux faisaient partie des nobles de Grenade. Le comble du comble Boabdil fut capturé par Ferdinand, Boabdil, le premier et le dernier roi musulman de l'Andalousie captif chez les chrétiens, quelle innestimable prise . Le petit roi-fou de Grenade accablé sous le poids de l'humiliation, vit malheureux et anchaîné celui que, si peu de temps auparavant vivait dans une splendeur royal entouré de son armée.
"Voyez, disaient les sages de Grenade, ce qui fut prédit à la naissance de Boabdil s'est accompli. Il s'est assi sur le trône et le royaume a souffert la honte par sa défaite et sa captivité. Rassurez-vous! les mauvais jours sont passés, la destinée est satisfaite, et le septre qui s'est brisé dans la faible main de Boabdil, est destiné à reprendre son ancienne force dans la puissante main de Moulay Hacen (Abou Al Hacen Ali, père de Boabdil). Plus la captivité se prolongeait, plus la popularité de Moulay Hacen augmentait et finira par reprendre la couronne que son fils rebelle lui avait enlevée. À son arrivée à Grenade, sa femme Aicha rassembla les trèsors de son fils captif et se retira dans le quartier d'Albaycin dont les habitants étaient restés fidèles à Boabdil. Pour se venger, Moulay Hacen aurait pu porter le feu et l'épée dans ce quartier mais il n'osait pas augmenter les divisions sanglantes et se fier à sa nouvelle et incertaine popularité. Pendant ce temps, Boabdil est toujours gardé dans le château de Vaena. Voulant consolider son pouvoir à Grenade, Moulay Hacen se soumettra à payer un tribut de 12.000 écus d'or, reconnaître l'autorité de la couronne castillane et offrir à Ferdinand de stratégiques citadelles. Boabdil finalement est libre mais devint l'allié de l'habile Ferdinand et donna sa parole d'aider ce dernier dans son combat contre son père.
Finalement, le royaume de Grenade sera divisé en trois fronts et deviendra un vrai champs de bataille, déchiré par des factions. Les chrétiens récoltent victoire sur victoire sous le pretexte de remettre Boabdil sur le trône...Diviser pour mieux régner...(à suivre)
Tableau: rue à Grenade par MUÑOZ DEGRAIN, ANTONIO.
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