TLEMCEN : UN CHAPEAU À 8$

(Désolé, mais pour des raisons de Copyright, je ne peux pas publier l'article en entier. Extrait du journal The Times, 1907). Voici un extrait :

- Mais permettez-moi de décrire Tlemcen d'aujourd'hui. Un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort, et l'Algérie du présent est plus intéressante que celle des siècles morts du passé. J'aime le swing de cette colonie française, l'air désinvolte les habitants dans leurs pantalons rouges, leurs vestes courtes et leurs hauts chapeaux de rouge sang. La marche majestueuse des Arabes chaussant aux pieds des pantoufles à travers les rues et surtout leurs longues robes (il veut dire burnous) et hauts chapeaux (il veut dire El M'del) de certains messieurs natifs de Tlemcen. Nous pensons que 5$ c'est trop cher pour acheter ce chapeau et 8$ pour un chapeau noir en soie, mais les hommes de Tlemcen payent même si c'est cher pour ces chapeaux en paille. Leurs chapeaux sont, cependant, magnifiques au-delà de la description, et mesurent de douze à huit pouces au-dessus de la couronne de la tête. Ils sont finement faits de paille comme ceux qui sont fabriqués par les femmes au Panama et proposés en plusieurs couleurs.

Les pourtours sont couverts de broderies de soie, et se prolongent jusqu'à six pouces tout autour du chapeau. Ces chapeaux sont assez larges pour être portés avec des grands turbans, ils sont si grands que je pouvais même mettre un sur mon casque en liège, pendant que ma photo a été prise avec mon guide Mustapha, debout à côté de moi. L'une des principales industries et les plus florissantes à Tlemcen est la fabrication de ces chapeaux. La ville est un centre industriel. Les natifs (Je veux dire les berbères et les maures) semblent tous engagés dans la fabrication d'un model de ce chapeau chez eux. Je suis partis sur une ruelle bordée de petites boutiques, éclairée seulement par les portes de devant, où j'ai vu des hommes et des garçons tissent des vêtements, brodent des casquettes pour les femmes (il veut dire les chechia) et des chapeaux pour hommes, de plus ils cousent des pantoufles et des chaussures et travaillent aussi dans divers autres métiers du pays.