Quel héritage les Arabes ont-ils légué à
l’Espagne ?
Al-Andalus* connaît alors de longues périodes de
convivencia, c’est-à-dire de cohabitation, favorisant en particulier l’essor de
l’économie et de l’agriculture. C’est ainsi que les avancées techniques
introduites par les Arabes ont rendu le système
d’irrigation performant, grâce à la noria, roue
à godets ; aux acequias, canaux d’arrosage, ou encore aux albercas, bassins de
rétention d’eau. Toutes ces techniques ont permis de développer dans les
régions de Valence et de Murcie, les cultures d’agrumes, de coton ou de canne à
sucre qui font encore de nos jours leur spécificité. À signaler depuis 1986, la
création du parc naturel de La Albufera, en arabe « la petite mer », nom du lac
situé à 15 kilomètres au sud de Valence, où se côtoient rizières et activités
de loisirs nautiques.
Quant aux arts, aux lettres et aux sciences, ils atteignent également un rayonnement sans conteste jusqu’au début du XIIIe siècle. Le célèbre Averroès (1126-1198) philosophe et scientifique qui commenta les oeuvres d’Aristote et de Platon en est la figure emblématique.
On leur doit aussi l’introduction du jeu d’échecs, el ajedrez*, mais aussi le célèbre
turrón d’Alicante, sorte de nougat indissociable des fêtes de Noël. Comme
l’est tout autant dans la région de Valence, la horchata de chufa (l’orgeat de souchet),
rafraîchissement nutritif à base d’eau et de souchet très apprécié en été. Cette culture a été lancée par les Arabes dès le VIIIe siècle et l’Espagne en est, aujourd’hui, le seul producteur d’Europe et le premier au plan mondial. Enfin, comme apport primordial, il faut mentionner les très nombreux emprunts linguistiques dont le castillan s’est
enrichi, on en compte quelque 4 000. Ce sont des termes liés à l’agriculture : arroz (riz), aceituna (olive), azahar (fleur d’oranger) ; à la production locale : aceite (huile) ; à l’organisation administrative et politique : alcalde (maire), cacique (chef) ; à la construction : azotea (terrasse), albañil (maçon) ; à la fortification : alcázar (forteresse) ; à la vie urbaine et au commerce : almacén (magasin).
On remarque également dans la langue espagnole la présence de nombreux
mots commençant par al, qui est en fait l’article arabe englobé dans le mot.
Enfin, outre la riche toponymie héritée, comme Guadalquivir (le grand fleuve),
force est de constater la présence d’une multitude de noms de patronymes tel
le surnom du célèbre héros guerrier castillan de la Reconquête, Rodrigo Díaz de
Vivar, dit « Le Cid », de sidi (le seigneur) [cf. question 2]. Concluons sur l’interjection
phonétiquement arabisante exprimant le souhait ¡Ojalá ! (Pourvu que)
signifiant étymologiquement « Plaise à Dieu ! ».
Tout ce riche héritage, révélateur de la vie économique et sociale de l’époque,
perdure et a été totalement ntégré dans la culture espagnole tout en contribuant
à son épanouissement.
Quant aux arts, aux lettres et aux sciences, ils atteignent également un rayonnement sans conteste jusqu’au début du XIIIe siècle. Le célèbre Averroès (1126-1198) philosophe et scientifique qui commenta les oeuvres d’Aristote et de Platon en est la figure emblématique.
On leur doit aussi l’introduction du jeu d’échecs, el ajedrez*, mais aussi le célèbre
turrón d’Alicante, sorte de nougat indissociable des fêtes de Noël. Comme
l’est tout autant dans la région de Valence, la horchata de chufa (l’orgeat de souchet),
rafraîchissement nutritif à base d’eau et de souchet très apprécié en été. Cette culture a été lancée par les Arabes dès le VIIIe siècle et l’Espagne en est, aujourd’hui, le seul producteur d’Europe et le premier au plan mondial. Enfin, comme apport primordial, il faut mentionner les très nombreux emprunts linguistiques dont le castillan s’est
enrichi, on en compte quelque 4 000. Ce sont des termes liés à l’agriculture : arroz (riz), aceituna (olive), azahar (fleur d’oranger) ; à la production locale : aceite (huile) ; à l’organisation administrative et politique : alcalde (maire), cacique (chef) ; à la construction : azotea (terrasse), albañil (maçon) ; à la fortification : alcázar (forteresse) ; à la vie urbaine et au commerce : almacén (magasin).
On remarque également dans la langue espagnole la présence de nombreux
mots commençant par al, qui est en fait l’article arabe englobé dans le mot.
Enfin, outre la riche toponymie héritée, comme Guadalquivir (le grand fleuve),
force est de constater la présence d’une multitude de noms de patronymes tel
le surnom du célèbre héros guerrier castillan de la Reconquête, Rodrigo Díaz de
Vivar, dit « Le Cid », de sidi (le seigneur) [cf. question 2]. Concluons sur l’interjection
phonétiquement arabisante exprimant le souhait ¡Ojalá ! (Pourvu que)
signifiant étymologiquement « Plaise à Dieu ! ».
Tout ce riche héritage, révélateur de la vie économique et sociale de l’époque,
perdure et a été totalement ntégré dans la culture espagnole tout en contribuant
à son épanouissement.
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