TRIBUNAUX DE LA MORT BÉNIES PAR LE CATHOLICIME ET TORQUEMADA
Le nom de Tomás de Torquemada ne vous dit peut être rien et pourtant il est celui d'inquisiteur de Castille et d’Aragon, il termina même comme Grand Inquisiteur d’Espagne par l’effet d’une nomination du pape en personne. Le roi Ferdinand nomme de nouveaux inquisiteurs chargés d’éradiquer l’hérésie dans le territoire espagnol. Parmi eux, figure le futur inquisiteur général, Tomas de Torquemada. Symbole du fanatisme religieux et de la violence de l’Inquisition espagnole, il a une grande responsabilité dans la généralisation de la torture et des bûchers. Ainsi, les jugements de l’Inquisition prennent alors le nom d’Autos da fe (acte de foi). Soucieuse de se débarrasser des minorités religieuses, l’Espagne s’engage avec l’Inquisition dans la "Limpieza de sangre", la pureté du sang. Celle-ci consiste à écarter du pouvoir des personnes qui se sont récemment converties au christianism.
Ce tyran est né en 1420 à Valladolid, connu pour son austérité, sa dévotion et son érudition, il devint confesseur de la princesse Isabelle de Castille, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. À Valladolid, en 1469, Isabelle épousa Ferdinand, qui allait devenir dix ans plus tard, en 1479, le roi Ferdinand II d'Aragon. Elle fut couronnée reine de Castille en 1474. Bien que Torquemada fût très proche des souverains, devenant également confesseur du roi, il refusa les postes honorifiques qui lui étaient proposés, comme le riche évêché de Séville, et se contenta d'une fonction de conseiller. Il occupera la fonction d'Inquisiteur Général d'Espagne pendant 15 ans jusqu'à sa mort en 1498, s'acquittant de sa mission avec un zèle redoutable et une détermination implacable.
Sous son autorité, environ 100 000 cas sont examinés par l'Inquisition espagnole et 2 000 condamnations à mort prononcées. Le choix fut justifié par les résultats, il semblait presque impossible de rencontrer un autre homme capable, au même degré, d’exécuter les intentions du Roi Ferdinand. Personne ne pouvait faire plier Torquemada. Lui donner un tel pouvoir, c’était se donner un maître. Quatre tribunaux permanents furent établis sous ses ordres : Séville, Cordoue, Jaen, Villa Real dont il désigna les inquisiteurs.
Torquemada pesa de tout son poids pour convaincre les souverains de la nécessité d'achever la reconquête de l'Espagne sur les royaumes musulmans. Torquemada apporta un soutien indéfectible à Isabelle et Ferdinand tout au long de la campagne de Reconquista, qui s'apparentait pour lui à une guerre sainte. Finalement, il sera au côté des Rois catholiques lors de leur entrée en vainqueurs dans Grenade le 2 janvier 1492, qui marquera la fin de la présence musulmane en Espagne. Il fondera un couvent de son ordre (les dominicains) dans cette ville.
Après la prise de Grenade, le persécuteur Torquemada adressa un appel pressant aux Grenadins (musulmans et juifs) pour les engager à se soumettre à l'église: " Toujours indulgeante et toujours prête à recevoir dans son giron ceux qui s'adressaient à elle contrits et repentants"; et il leur promit qu'ils seraient traités avec douceur et qu'ils receveraient secrètement l'absolution. Se fiant aux paroles du bourreau Torquemada plusieurs d'entre eux se rendirent où on leur fit la grâce de les livrer aux flammes.
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