PAROLE D'EL CHAYKH EL AKBAR ANDALOUS, IBN ARABI (1165 Murcia-1240 Damas)
Voici uen histoire rapportée par le Grand Maître Soufi, El Cheikh El Akbar ou encore « Ibn Aflatûn » (le fils de Platon), «الإمام الأكبر، سلطان العارفين، إمام المحققين، محيي الدين، البحر الزاخر», Moheïddine Ibn Arabi (représenté sur la toile ci-jointe) dans son livre " La parure d'El ibdal, حلية الإبدال":
Nous avions autrefois à Marchena, en pays andalous (province de Séville), un compagnon d'entre les saints hommes dont l'occupation était d'enseigner le Coran. C'était un excellent juriste, sachant par cœur le Coran et les hadîth, homme de piété et de mérite, toujours au service des fuqarâ': son nom est Abdou Al Majîd Ibn Selmah. Il m'a raconté - puisse Allah lui être propice - une chose qui lui est arrivée: "Une nuit, disait-il, pendant que j'étais dans la chambre où je fais d'habitude mes prières, je venais de terminer mon oraison (hizb) et j'avais placé ma tête entre mes genoux pour vaquer à l'invocation (dhikr) d'Allah; alors je constate qu'une personne survient, qui retire l'étoffe sur laquelle je priais et la remplace par une natte grossière. Ensuite cet être me dit: "Fais tes prières sur cette natte"! Or j'avais verrouillé la porte de ma chambre alors que j'étais tout seul. La frayeur s'empara de moi. L'homme me dit: "Celui qui vit dans l'intimité d'Allah ne s'effraye pas"! Et il ajoute: "Mais crains Allah en tout état"! Alors j'eus une inspiration et je lui demandai: "O, Sîdî, par quels moyens les ibdal arrivent-ils à être ibdal"? Il me répondit: "Par les quatre qu'a mentionnés Abou Talib (al-Makkî) dans la "Nourriture (des Cœurs)": le silence, la solitude, la faim et la veille". Alors il disparut sans que je sache comment il avait pu entrer ni sortir, car la porte était restée toujours fermée. Cependant la natte qu'il m'avait donnée était sous moi". Cet homme était d'entre les ibdal; son nom est Mouadh Ibn Ashwas qu'Allah soit satisfait de lui! Les quatre choses qu'il a mentionnées sont les piliers et les supports de cette noble voie.
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