POUR L'AMOUR DE GRENADE, DES BANOU AL AHMAR
Dans le conflit Mérinide-Zianide l'un des motifs du siège de Tlemcen de 1299 à 1307 par Abou Yaâcoub Al Mérini est que les souverains zianides, entretenaient des relations avec le sultan de Grenade, Ibn Al Ahmer, et avec le roi chrétien Alphonse X alors que les Mérinides étaient en guerre contre ces « infidèles »
Un évènement historique d'une importance capitale est passé inaperçu dans l'histoire de Tlemcen Zianide et qui fut l'un des prémices du fameux siège de Tlemcen. En effet, le Wali de Marrakech était le fils du sultan Abou Yaâcoub, un garçon ambitieux, intègre mais pressé de prendre le pouvoir; poussé par les conseils d'un vizir pour se soulever contre son père. Ce dernier était forcé de se déplaçé à Marrakech pour mettre fin à la révolte ; il finira pa obliger son fils à demander "Al Aman, الأمان et le pardon" alors que le vizir s'enfuît et se réfugie à Tlemcen. Le sultan Abou Yaâcoub demanda à son homologue Zianide, Abou Uthman Ibn Yaghmorcen de lui livrer le coupable traître. Mais, ce dernier refusa de le lui remettre au nom des lois de l'hospitalité. Ce fut l'un des motifs sérieux pour que les mérinides déclarent à nouveau la guerre aux Abdelwadides.
Un an plus tard, les soutiens des tlemceniens apportés aux royaumes de Castille et d'Aragon ont envenimé les relations avec les mérinides et malheuresement ceci fut la goutte qui déborda le vase car les conséquences d'un tel acte furent très graves. De plus, le Sultan Mérinide trouva un autre pretexte dans "le mauvais accueil" reservé à son ambassadeur par la cour de Tlemcen. Pour soumettre Tlemcen, Abou Yaâcoub rassembla une armée formidable et il commença par occuper les villes d'Oran, Mostaganem, Alger, Miliana...une après l'autre, aucune ville ne lui résiste. Seulement Tlemcen, et pour en finir, il commença par isoler ses ennemis en construisant une muraille qui entoure la ville bordée en dedans d'un fossé très profond. Et pour acabler les tlemceniens, la ville d'Al Mansourah fut bati. Le nom que le sultan avait donné à sa nouvelle ville est trés prémonitoire "La victorieuse" car tout semble indiquer une victoire imminente.
Le siège ne durra pas moins de huit ans, à la fin les malheureux tlemceniens furent réduit à une telle famine, qu,ils ne se nourissaient plus que de racines et de feuilles d'arbres. Dans cette extrémité, ils se rendirent en foule au palais du sultan et le supplièrent de soulager leurs maux. À ce spéctacle le roi ne put retenir se larmes, il leur répondit avec une voix émue qu'il sentait lui même toutes les souffrances, qu'il ne saurait jamais reconnaître la fidélité et le dévouement dont ils lui donnent des preuves si touchantes, que s'ils jugeaient que sa chair pût suffire à apaiser leur faim, il était prêt à la leur partager. À ces mots. il leur montra les aliments qu'on lui préparait, et le peuple vit avec étonnement un morceau cuit avec de l'orge et des feuilles d'orangers, destiné à composer le dîner de son roi. Le sutant ayant alors fait rassembler tous les habitants de Tlemcen, leur déclara qu'il aimait mieux périr au milieu de ses ennemis, les armes à la mains que de rester plus longtemps assiégé, en proie à toutes les horreurs de la famine. Dès ce moment, la fortune se déclara pour lestlemceniens, et la main d'un des eunuques du sultan mérinides les délivra du siège et les arracha à une mort inévitable. Le lendemain matin, Abou Yâacoub El Mérini fut trouvé mort dans son lit, son armée consternée par un évément si inatendu se débanda aussitôt et les tlemceniens remportèrent une victoire facile.
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