COMMERCE DES ESCLAVES À TLEMCEN
Durant la période zianide les esclaves noirs ont fait leur apparition dans la société Tlemcenienne. Ils étaient assez jeunes (fille ou garçon), il travaillaient dans les palais des rois zianides, dans les champs, dans l'armée régulière ou encore dans les maisons de riches Tlemceniens autant que "domestiques". Certaines esclaves du Soudan par exemple ont assuré l'organisation des mariages, baptèmes ou même l'allaitement des nouveux nés. Ibn Khaldoun rapporte que leur nombre a augmenté exceptionnellement pendant la période des zianides car la vie économique Tlemcenienne se basait principalement sur l'agriculture ce qui exige une main d'oeuvre considérable, de plus le commerce des esclaves pendant cette période était très pratiquait et très productif; on raconte qu'il était au deuxième rang juste après la joaillerie.
La source principale était le Soudan (vers la région du Mali et Niger) ou les esclave capturés dans les forêts africaines se vendaient à des commerçants nord-africains et juifs et vite se retrouvaient dans les marchés de Tlemcen, Fès, Kairuan et jusqu'en europe. Leur prix variait entre 25 et 60 dinars d'or pour les hommes et il peut atteindre 1000 dinars pour une femme. Les prix des esclaves à Tlemcen dépendait de l'âge, l'état de santé du sujet, son origine, son expérience et surtout sa condition physique. Dans les marchés Soudanais, les commerçants maghrebins échangeaient dans certains cas les esclaves contre des marchandises ou ils les achetaient à des pris symboliques. Par exemple la fille ou le garçon qui ne dépasse pas 15 ans pourrait voir son prix l'équivalent de 6Kg de blé. Alors que les enfants et les vieillards pour la moitié. A Tlemcen, un pur sang pouvait être échanger contre 15 voire 20 ésclaves du Nigeria.
Il faut souligner que l'Islam est venu pour abolir l'esclavage et ce genre de commerce c'est pour cette raison le propriétaire de l'esclave se devait prendre soin de son esclave, sauvegarder sa dignité et le traiter avec respect car le cadi de la ville avait la possibilité d'intervenir afin d'accorder la liberté à l'esclave ou dans certains cas on pouvait assister à des situations ou les esclaves eux-même achetèrent leur liberté avec leur propore argent durement gagné après leur travail dans les champs, dans les palais...Dans l'amée on les appelait "EL WASFANES=الوصفان" à cause de leur peau noire, Abou Hammou II, le roi Zianide, les avait utilisé dans cadre de sa protection personelle ou dans le cadre d'une unité spéciale ou dans le groupe d'intervention rapide au sein du palais royal.
La majorité des maisons Tlemceniennes pendant le règne d'Abou Hammou II avait une domestique et sans doute, ces jariates (concubines si j'ose dire) ont pu donner naissance à une nouvelle génération de "Mouwalladines" issue d'une relation entre El Jaria venue d'afrique, Soudan...et son maître Tlemcenien que la société Tlemcenienne a pu les contenir et les intégrer dans la vie quotidienne d'un point de vu éconimique, sociale, culturel au fil du temps et ceci malgrè leurs diverses origines raciales, tribales, géographiques et classes sociales. Un quartier entier leur a été dédié, il s'agit du quartier de Sidi Lahcen pas loin de Bâb Zir. Alors ne soyez pas surpris si un jour vous croiseriez un Tlemcenien de couleur noire :)
PS: Photo prise au puit sacré de Sidi Abou Mediene Tlemcen.
PS: Photo prise au puit sacré de Sidi Abou Mediene Tlemcen.
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