LE MARTYR DE LA RÉVOLUTION, Dr BENAOUDA BENZERDJEB
Il est vrai que le titre de "Héro" ne peut convenir qu'au guerrier, alors que pour un homme doué de sagesse et de savoir, il est sans doute "un grand homme". Mais les deux se rejoignent car ils sont au dessus des événements. L'un et l'autre ont celà en commun, d'ailleurs généralement une action héroique fait le héro, et une vertus constitue le grand-homme. Rares sont les exemples ou des personnes ont réussi à combiner les deux; on peut croire assez généralement qu'il faut atteindre un certain âge pour devenir un grand-homme mais pas pour le premier medecin victime de la révolution Dr. Benaouda Benzerdjeb, héro et grand-homme.
Son nom est sur toutes les lèvres à Tlemcen car pour l'immortaliser, on a choisi de le donner à un lycée de la ville, mais malheuresement son parcours de combattant est méconnu. Rien n'a pu décourager Dr. Benaouda Benzerdjeb de devenir héro et grand-homme, ni ses convictions nationalistes, ni son doctorat en medecine, si sa parfaite maîtrise de langue française et allemande.
Né le 9 Janvier 1921 à Tlemcen, après des études au collège Ibn Khaldun (anciennement collège de Slane) oú il fini par obtenir le baccalauréat en juin 1941. Il rejoint le parti politique: Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) fondé avec le père du nationalisme Algérien Messali El Hadj en 1946 à la suite de la dissolution du Parti du peuple algérien. Quelques temps après, le jeune étudiant Benaouda décide d'aller à Paris pour poursuivre des études en medecine tout en poursuivant son combat politique. Il réussira d'abord à décrocher un certificat de stage clinique et de cours de perfectionnement et d’opérations obstétricales, signé par le professeur de clinique obstétricale à la faculté de médecine de Paris le 5 avril 1948. Puis son doctorat de medecine signé par l'ancien ministre de l’Education française Yvon Delbos.
À son retour à Tlemcen, il ouvre un petit cabinet medical oú il excerça la pédiatrie. Le Dr. Benaouda Benzerdjeb était le seul medecin qui prescrivait les traitements en arabe et en français. On peut être un héro dès les premiers instants oú notre âme dénouée se trouve dans des circinstances favorables. Devenu un nationaliste convaincu au sein du MTLD, le docteur commença l'organisation de cellules de resistance secrètes. Par son intélligence ils réussira à mettre en place plusieurs actions révolutionnaires contre l'occupation française. Dans son cabinet, il ne traitait pas que des enfants, ils recevaient de nombreux combattants de la révolution algérienne afin de leur procurer clandestinement des soins, leur donner des médicaments mais aussi des consignes et de précieuses informations sur les mouvements de l'ennemi.
Officielement, Dr. Benaouda Benzerdjeb fut arrêté le 7 janvier 1956 comme annoncé par le prefet d'Oran, dans son domicile, emprisonné, intérrogé, torturé par l'armée française ce qui a provoqué sa mort, confirmée par contre-autopsie pratqiuée par le Dr. Allal à la demande de la famille du martyr. On déclare quelques jours plutard que le docteur tentait de s'évader lors de son arrestation et qu'il fut touché par les balles de l'armée française le 16 janvier 1956.
Dr Benaouda Benzerdjeb fut le premier medecin martyr de la révolution... Le tombeau des héros est le coeur des vivants.
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