COSTUME TRADITIONNEL DES MUSULMANS ANDALOUS
Cette description nous vient simplement de figures représentées d'un ancien album Italien du 16eme de l'artiste "Diana Ghisi" dite "Scultori Mantuana" née vers 1536 mais la date de sa mort n'est pas connu, on sait seulement qu'en 1580 elle était encore en vie ce qui veut dire que les Morisque quelle représentente sont donc ses contemporains car l'expulsions définitive des musulmans et des juifs de la péninsule ne date que de 1609.
Pa de différence entre les musulmans et les Espagnoles de modeste condition. Par contre, les femmes musulmanes avec leurs pantalons apparents, leurs tuniques courtes, leurs bas-de-chaussures tirebouchonnées font une figure particulière. L'ajustement des Espagnoles comporte une juppe de dessous atteingant la cheville et une seconde courte et légère mais plus courte, un corselet à basque, une guimpe à large manches. Comme coiffure, un chapeau à grand bords, un bonnet pointu ou carré, une coiffe à bavolets, ou un chaperon en manière de corne. Biensure ce n'est pas ainsi qu'on représente les derniers Grenadins héritiers de la prestigieuse civilisation des Omayyades.
Dans une pétition présentée par la Morisque Francisco Nunez Moulay comme protestation à l'ordonnonce du 17 Novembre 1566 par laquelle le roi Philippe II proscrivait aux nouveaux convertis l'usage de la langue arabe, des costumes et des costumes arabo-musulmanes, nous trouvons ces passages:
"...Notre costume, quant aux femmes n'est point un signe de Mahométisme, c'est un costume de province de même qu'en Castille ou autres contrées du royaume les gens se distinguent par des formes différentes dans leurs coiffures, leurs habits et leurs chaussures...; Nous voyons venir d'Egypte et de Syrie des chrétiens clercs ou laiques, vêtus à la turque avec des turbans et des caftans qui déscendent jusqu'à leurs talons...Je me rappelle que dans ce royaume les modes ont changé chacun cherchant un costume propre, court, léger, et économique, teigant la toile et en usant pour habit. Telle femme dépense seulement un ducat et la voilè vêtue. On garde les habits de noces et de fêtes pour de pareil jours et on se les transmet depuis trois ou quatre générations...Si deux cent mille femme sou plus qu'il y a dans ce royaume et qui doivent de neuf des pieds à la tête, ou trouveront-elles l'argent necéssaire? qu'elle perte sera celle des habits et des bijoux morisques qu'il faudrait défaire et jeter, car ce sont des robes courtes, gironnées et faites de pièces qui ne peuvent servir que là oú elles sont, mais là elles sont riches et de prix. Pourrons-nous même faire servir à quelque chose d'autre les coiffures et les chaussures? Voyons: la pauvre femme qui n'a pas de quoi acheter une saye, une mante, un chapeau et des mules et à laquelle suffisent aujourd'hui des Zaraguelles (pantallons), et une Alcandora (Gandoura) de toile d'Anjou et teinte avec un drap blanc pour voile, que fera-elle? Nous les autres hommes, on est tous habilléà la Castillane quoique la plupart pauvrement..."
Revenons à l'album de notre "Diana Ghisi" , les bas-de-chaussures des Grenadines sont toujours en usage aujourd'hui au Maroc dans les villes les plus fortement marquées par l'immigration andalouse: Rabat, Salé, Fès et Tétouan. Ce sont de simples housceaux de cotonnade blancche, longue d'environ un mètre et qui attachés au-dessous du genou par une bande jarrelière descendant sur la jambe en faisait de multiples plis. Tétouan, ces houceaux portent encore le vieux nom andalous du "Tuazen", à Rabat on les appelle "les Srawil" pour petit pantallon en arabe et à Fès de celui "Rejlin Serouel" qui veut dire pied du pantalons en arabe.
À Cherchell une ville fondée par les andalous les pantalons de la rue, Seroual Zenka que les femmes revêtent par dessus du pantalon de la maison lorsqu'elles sortent sont prolongés à partir des genoux par des manchons qui peuvent atteindre deux mètres de long. Cependant leur origine Andalouse a été contestée par Marmol qui a écrit au sujet des femmes de Fès: "...Lorsqu'elles sortent et particullièrment celles d'Andalousie, elles portent des calçons fort longs et bien plissés pour faire la jambe belle car leurs vêtements ne leurs viennent que jusqu'à mi-jambe..." et il ajoute: "...Leurs vêtement sont presque les mêmes que ceux que portaient les femmes de Grenade..."


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