LE CALIFE MAGNIFIQUE, ABDEL RAHMAN III
"Il n'y a qu'une morale: vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser."
Malgré les guerres nombreuse, le calife de l'Andalousie Abdel Rahman III (891-961) fit briller à sa cour un luxe merveilleux, et déploya dans la protection des sciences et de la poésie une magnificence qui n'avait pas encore été égalée. C'est lui qui fonda la première école de medecine qui exista en Europe, et dont la science et la renommée sont attestées par la guérison du roi Chrétien Don Sancho, qui obtient du calife la permission de venir à Cordoue se faire traiter par les medecins musulmans. Aussi la réputation de sagesse et de puissance dont il joussait (Abdel Rahman III) attirat-elle sur lui l'attention des empreurs de Constantinople et d'Allemagne, qui lui envoyèrent des ambassadeurs.
C'est qu'au milieu de tant de prospérité, un souvenir douleureux, remords troublait l'âme du calife. Un de ces drames domestiques qui dans l'orient ensanglantent si souvent les palais, avait à jamais banni la paix de son coeur. Il avait deux fils: El Alham et Abdellah. Tous deux rivalisant de goût pour les lettres, doués des plus brillantes qualités. Égaré par les conseil d'un traître le jeune Abdellah osa conspirer contre son père et son frère aîné: Le complot fut découvert. Al Alham intercéda pour le sort d'Abdellah, le malheureux père fut inexorable:
"Il est bien à toi, Ô mon fils Al Alham, d'intercéder pour un misérable qui a voulu ta mort et la mienne; moi-même, si je n'étais qu'un simple particulier je n'écouterrai que la voix de mon coeur; mais comme prince je dois songer au repos de mes peuples et à la justice qui leur est due, même aux dépens de mes plus chères affections. Je pleure mon fils, en le condamnant, je le pleurerai toute ma vie, mais le devoir m'ordonne de le punir, et ni tes pleures, ni ceux de notre famille, ni les miens, ne sauveront Abdellah du supplice qui l'attend!!!"
Abdel Rahman eut le triste courage de frapper son fils, mais il lui survécut peu de temps après: une vive et profonde douleur fit bientôt déscendre le calife dans la tombe. Abdel Rahman écrivit avant sa mort:
"Depuis que je suis calife, Richesses, honneurs, plaisirs, j'ai tout possédé, tout épuisé. Les rois, mes rivaux, m'estiment, me redoutent, et me porte envie. tout ce que l'homme désire, le ciel me l'a prodigué; et cependant dans ces longues années d'apparente félicité, je ne puis compter que quatorze jours heureux. Qu'es-ce donc que la grandeur, le monde et la vie?
À la mort de ce Calife Magnifique, on trouve au trésor public (Khizanet el Mâl) 5 millions de dinars, soit 250 quintaux d'or monnayé. Sous son successeur, son fils El Hakam II, le total des recettes versées s'élève à 40 millions de dinars...
Tout cela me laisse songeur.
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