L'ASTRONOMIE DE BAGDAD À CORDOUE

"Le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont." Citation d'Aristote

Une fois de plus, les apports des astronomes arabes sont largement ignorés. Il est souvent sous-entendu que l'astronomie moderne occidentale fait directement suite aux recherches des Grecs antiques, mais c'est une erreur. La véritable base de cette science moderne nous vient de l'empire arabo-musulman des IX-Xème siècles.

En cultivant l'astronomie, les musulmans devaient donner une attention particulière aux duverses branches des mathématiques: La géométrie, l'arithmétique, l'algébre, l'optique, la mécanique. Entre leurs mains d'énormes progrès ont atteint dans les pneumatiques et les hydrauliques.

Vers le VIIIème siècle le calife Abbassie El Mansour encouragera de manière spéciale l'astonomie. Mais celui qui se ditinguera le plus des califes par leur amour à la science c'est évidemment El Maâmoun fils de Haroune El Rachid. El Maâmoun, vainqueur de Michel III l'empreure de grèce, il imposa pour une des conditions de paix qu'on lui fournirait les meilleurs livres de Grèce dont beaucoup de livres d'Astronomie tels que le livre de Ptolémé (بطليموس), l'Almageste, المجسطي. Al Mâamoun le fit traduire et répandit notamment dans l'école d'astronomie d'Alexandrie ai Caire.

Les encouragements donnés par Al Mâamoun et par ses succésseurs produisirent un grand nombre d'Astronomes arabe très recommandables parmis eux on peut citer l'imminent mathématicien astronome: El Battani, محمد بن جابر بن سنان البتاني (en latin Albategnius). En mathématique, cet érudit a introduit l'usage du sinus dans les calculs, et en partie celui de la tangente, formant ainsi les bases de la trigonométrie moderne. en astronomie, El Battani a corrigé certains calculs de Ptolémée et il a produit de nouvelles tables pour le Soleil et pour la Lune, qui ont longtemps fait autorité. Il a aussi traité la division de la sphère céleste. Il a découvert le mouvement de l'apogée du Soleil, calculé les valeurs de la précession des équinoxes (54.5" par an) et l'inclinaison de l'axe terrestre (23° 35'). Copernic dans son célèbre ouvrage " revolutionibus orbium coelestium" rédigé en 1543 se réfère à al battani le citant sous le nom latin de "Machometi Aracenfis" ce qui indique qu'il s'est largement inspiré de ce savant musulman du IXeme siècle.

Un autre astronome arabe Egyptien qui se ditinguera vers l'an mille; "Ibn Yunous, ابن يونس" qui réussira à construire la table des mouvements celestes célèbres par leur exactitude. Il détaillera de nombreuses éclipses, equinoxes, conjonctions de planètes, les grandes variations du système du monde... Les atronomes musulmans sont arrivés à reconnaître l'inexactitude des observations de Ptolémé sur les équinoxes, et ils sont parvenus à fixer avec une grande précision la longueur de l'année. Bref, ces observations ne sont encore qu'une très faible partie de celles des Astronomes musulmans dont le nombre a été prodigieux.

Maintenant, nous sommes en Andalousie, les occidentaux sont redevables aux écoles de Sévilles, Cordoue, Grenade qui servirent de modèles à celle de France, d'Italie. La sciences des musulmans en Andalousie était tellement reconnue que l'empreur Frédéric II ordonna des versions en arabe afin de lire leurs ouvrages dans toute sles écoles publiques d'Allemagne et d'Italie. Les musulmans apprirent l'astronomie et l'agriculture à Alphonse X dit le Sage même aprèss leur expulsion, ils serviront de maîtres aux Espagnoles. Depuis les musulmans, l'Espagnol n'a marqué dans les sciences exactes, et si l'occident doit au musulmans la découverte des sciences, il leur doit aussi l'Alchimie, l'astronomie nautique et l'astrologie judiciaire.
Cordoue fut particulièrement le berceau des sciences échappées de Bagdad et d'orient: Avicenne ou Ibn Sina héro et oracle de plusieurs siècles fut reçu par El Mansour à Al Medina El Zahra à Cordoue.

Citons par exemple, Ibn Baja, ابن باجة connu sous le nom de Avempace Esprit universel, Astronome, musicien, compositeur, poète, scientifique et vizir. Jabir Ibn al Aflah, جابر بن أفلح mathématicien et astronome andalou. Il est l'inventeur du torquetum, un appareil de mesure astronomique (voir la photo attachée). Maslama al-Mayriti (de Madrid) lui aussi a traduit et commenté l'œuvre de Ptolémée. Il a révisé les Tables astronomiques d'Al-Khwârizmî. C'est de l'Espagne andalouse que les occidentaux doit par exemple la désignation des inconnues par la lettre x (Xay en espagnol, déformation de chaye, الشيء : la chose).

À Tlemcen on peu citer les découvertes dans ce domaine du Saint Sidi Es-Sénoussi ou encore, Ibn El Bannâa, ابن البنّا surnommé fils de l'architecte, un mathématicien, astronome. nous avons eu l'occasion de parler de cet illustre savant je vous encourage de la consulter.

On peut retenir 3 découvertes majeures des musulmans en astronomie:

1- Le Soleil est soumis à un mouvement de précession tout comme les étoiles fixes et les planètes

2- La variation dans le temps de l'obliquité de l'écliptique.

3- L'origine solaire de la lumière lunaire

La question de la décadence de l'astronomie arabo-musulmane est liée à l'insitance des savants musulmans sur la réconciliation entre la recherche scientifique et les préceptes de la religions qui a aboutit à une conception théologique et philosophique connue sou sle nom de " la théorie de l'occasionnalisme" . Celle-ci est une idée qui refuse d'admettre que le système cosmique est un système raisonnable régi exclusivement par le lois de la nature. C'est une vérité de la voie "des Achâarite", pour mieux comprendre cette conception je vous envois vers les ouvrages du saint Sidi Es-Sénoussi de Tlemcen.