CE QUE L'ANDALOUSIE MUSULMANE A OFFERT AUX JUIFS
Les juifs appellent la période qui s'étend entre 1002 et 1086, "l'âge d'or de la communauté juive". C'est une courte période, l'écrivain Gérard Nahon spécialiste des questions liées à l'histoire juive nous dit: "...Cette histoire n'est qu'un court intermède dans une histoire âpre et frappée au sceau des guerres, décplacements, extorsions, un intermède essentiellement intérieur à la communauté juive qui donne le meilleur de son expression intelectuelle et spirituelle. Elle y parvient non à cause des conditions idylliques d'existance à l'ombre du Croissant, mais au dépit de la situation précaire et inférieure qui reste son lot..." Pendant cette période on assiste à un renouvellement de la poésie hébraique parallèlement à la poésie arabe d'oú elle recevait son impulsion. Pourtant, on peut se demander pourquoi les juifs n'ont pas utilisé la langue arabe pour célébrer leurs bienfaiteurs, la beauté, l'amour, le vin...Alors que l'hébreu n'était pas la langue officielle de l'andalousie?
Parmis les plus distingués on peut citer:
Dans la ville de Cordoba, C'est El Hadjib El Mansour Ibn Abi Amir qui accordera le cadre institutionel de la communauté Séfarade avec la désignation de ce qu'ils appelle un "Nassi" qui veut dire prince et juge. Pour la première fois un riche juif commerçant sera décoré du titre de "Nassi" par Al Mansour lui donnant l'autorité sur toute la communauté de Cordoue et de certaines régions au Maroc.
À Grenade, une forte communauté juive se développe entre 1020 et 1066 grâce à Samuel Ibn Nagréla et son fils Joseph qui dirigeaient le gouvernement de la Taîfa des Zirides. Après l'invasion de Grenade par l'armée d'Alméria, Samuel Ibn Nagréla fut accusé de collaborations avec les assaillants et attaquent son palais, le tue et le cloue sur une croix le 30 Décembre 1066. Puis 4000 milles juifs ont été exterminés.
Chez Al Mûatamid Ibn Abbad à Séville, Joseph Ibn Migash était chargé des missions diplomatiques chez Ibn Abbad et Isaaq Ibn Al Balia fut nommé en 1069 astronome auprès de la cour de Séville, il fut un célèbre astrologue et talmudiste.
Tolède et Saragosse comptaient plusieurs conseillers à la cour, on peut citer Issaq Ibn Hassen et Jonah Ibn Janah (de son vrai nom,Abdel Al Walid Marwan Ibn Janah qui quitta Cordoue après le pillage de la ville par les Amazighs) respectivement.
À Alméria, 2000 juifs y étaient installés dont un vizir juif inconnu faisait partie du gouvernement de la puissante principauté et qui fut assassiné par un théologien Sahal Ibn Youcef.
À Malaga, Salomon Ibn Gabirol de son vrai nom, Abou Ayyoub Solayman Ibn Yahia, en latin c'est Avicebron ou Avencébrol. Considéré comme le poète des philosophes ou le philosophe des poètes. Il traduisit de nombreux poèmes de l'arabe en hebreu et surviait grâce à ses mécènes, Ibn Nagéral et surtout Isaaq Ibn Hacen de Saragosse. Cependant les écrits de ce philisophe sont toujours en arabe même lorsqu'il compose une grammaire en vers.
Bahiya Ibn Paquda, né entre 1040-1050 et mort entre 1110-1120 à Saragosse, il fut juge auprès des institutions rabiniques. Il bénificie largement de l'ambience de tolérence et du haut niveau intelectuel des Banou Houd, gouverneur de la Taîfa de Saragosse. Les écrits philodophiques de Bahiya Ibn Paquda s'insprient profondément des modèles mystiques musulmans qui lui servent à formuler et à illustrer sa docrine.
Il faut ajouter toute autre liste de poètes, philosophes, lexicographes, dont Isaaq Ibn Saul de Lucène. Lévi Ibn Mar Saul de Cordoue. Joseph Ibn Hasdai de Saragosse. Moise Ibn El-Takana de l'Est d'Espagne. Isaaq Ibn Giyat de Lucène puis Cordoue. Lévi Ibn El Taban de Saragosse. Joseph Ibn Seset. Moise Ibn Gikatilla de Courdoue et Saragosse...
Bien que pendant cette période l'Andalousie soit divisée en plusieurs communautés, Amazighes, Arabes ou Chrétiennes, les juifs formaient une seulent entité qui parle l'arabe et l'hébreu. Malgrè les guerres, les boulversement politiques les massacres et la Fitna, la commuanuté Séfarade va s'épanouir. Ils ont permis la renaissances des sciences puis une symbiose avec la civilisation ambiante qui les a enrichis et qu'ils ont enrichie, ensuite, en transmettant le savoir musulman au chrétien.
Et comme l'a écrit George Vijda: "...Nulle part, et jamais pendant l'antiquité et le moyen âge la vie du Judaisme diasporique ne fut plus impliquée dans celle du milieu non juif qu'en Espagne..."


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