mardi 13 novembre 2018

Tariq Ibn Zied et sa conquête de l'Andalousie : Mensonges et vérités

Il est étonnant de savoir à quel point comment l'histoire de la conquête Andalouse et le parcours de son architecte Tariq Ibn Zied ont été truffés de mensonges et d'inventions. Parce qu'il était plus facile et plus politiquement correct d'aller dans le sens des idées du moment. Pourtant, parfois une explication simple et logique nous ouvre la porte de la vérité.

Commençons par sa généalogie et son origine : Tariq Ibn Zied, Ibn Abdel Allah, Ibn Rafhou, Ibn Warfajoum, Ibn Benzaghas, Ibn Walhas, Ibn Yattoufate, Ibn Nefzaw est la généalogie complète de ce stratège amazighe de l'Algérie (peut être la région de Tlemcen) comme confirmé par les références historiques les plus sérieuses. Il était issu de la grande tribu Zénète des Nefzaoua d'où son nom Tariq Ibn Zied El Nefzawi. On a attribué à Tariq Ibn Zied aussi le nom de Tariq Ibn Amrou et plusieurs origines perses, arabes, andalouses mais sans preuves acceptables.

Tariq était le serviteur du grand chef omeyade Moussa Ibn Noussayr de l'Afrique du Nord et non pas du calife El Walid Ibn Abdel El Malik de Damas comme rapporté par certaines références historiques. Et il semblerait que la conversion de son père et de son grand-père à l'islam ait été après l'arrivée du Sahabi Oqba Ibn Nafie El Fihri. Ainsi, Tariq Ibn Zied a grandit et vécu dans la tradition musulmane, mais sa maîtrise de la langue arabe n'était pas très forte ce qui suscite un sérieux doute sur son fameux discours : "L'ennemi est devant nous et la mer est derière nous..." qu'il aurait prononcé sur le rocher Mont Calpe qui porte son nom aujourd'hui. Pourtant il fallait attendre 1282 pour ue l'écrivain Ibn Khallakan ne restitue le texte intégral c'est à dire plus de 5 siècle après la bataille de Guadelete en 711 remportée par Tariq sur le chef goth Rodric. Ce qui est sûr c'est que sa discipline, sa motivation et son intelligence ont capté l'attention de Moussa Ibn Noussayr qui va vite lui accorder plusieurs fonctions administratives et militaires de grande importance dont la fonction de gouverneur de Tanger (Tanger pas seulement la ville mais toute la province).

Nous somme en 707, Tariq Ibn Zied reçut Moussa Ibn Noussayr à Tanger ce dernier était à la tête de douze mille Amazighs et 27 arabes chargés d'enseigner le coran et la loi islamique. Juillet 710, grâce à l'assisstance du Compte Julian, Tarif Ibn Malik sera transporté avec 400 fantassins et 100 cavaliers dans 4 navires pour l'exploration de l'andalousie. il revint saint et sauf avec un roche butin et surtout enthousiame à l'idée de la conquête. Le printemps suivant, Moussa Ibn Noussayr fit les préparatifs d'une seconde expédition, c'est le débarquement de Tariq Ibn Ziad avec 7000 combattants dont la plupart des Amazighs. Après plusieurs nuits tous les navires (destinés au commerce et non au combat) abordèrent aux pieds de Djabel Tariq ou Gibralar, Tariq était à la tête du premier groupe qui débarqua le 27 Avril 711 pour assurer la protection des suivants et non pas le dernier comme rapporté par certains historiens.

Mais pourquoi des navires de commerce ? Contrairement à ce que la majorité des récits historiques rapportent, les musulmans avaient suffisament de navires de guerre et à cette période les musulmans maîtrisaient parfaitement la construction navale et plusieurs lieux lui ont été dédiés dont la Tunisie. L'utilisation de navires de commerce était une tactique militaire de l'intrépide Tariq Ibn Zied qui met en lumière son intelligence tous azimuts dans l'art de la guerre. Il était évident que des navires militaires auraient pu éveiller les soupçons. Ainsi donc, personne n'a pu soupçonner qu'un peuple étranger résolu de vaincre ou de périr s'est montré dans l'Andalousie sur des navires de commerce ; Rodric et son armée ignoraient si ce peuple descend du ciel, ou s'il sort de la terre.


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