« Avoir à choisir entre la peste et le choléra », pas en Andalousie.
Savez-vous que l'Andalousie n'a pas connu le choléra durant la domination musulmane (711-1492).Ceci dit, les médecins musulmans n'ont jamais ignoré cette maladie très meurtrière dans les royaumes chrétiens alors que les royaumes musulmans étaient épargnés. De plus, toutes les autres maladies telles que la peste, la grippe, le typhus n'ont fait leur apparition que dans les villes musulmanes assiégées par les armées des catholiques entre 1487-1492. On peut se demander pourquoi le royaume de Grenade a résisté plusieurs siècles après l'effondrement des Almohades? En effet, au moment de la peste noire "ta’un, الطاعون" de 1347 et qui faisait des ravages terribles parmi les chrétiens, les sciences médicales musulmanes étaient à leur apogée, appuyées par l’intime conviction de médecins célèbres d’Andalousie comme le grand botaniste Ibn El Baytar, l'épidémiologiste grenadin Ibn El Khatib (1313-1374) et Ibn El Khatima El Ansari, (?-1368). Profitant de leur expérience acquise au cours de la peste de 1348, ils énoncèrent pour la première fois la notion de contagiosité, recommandant d'isoler les malades, et de détruire le linge avec lequel ils avaient été en contact. Ibn El Khatib décrivit avec rigueur le développement et la propagation de l'épidémie de la peste. Cette dernière a fini par acquérir une dimension de maladie héroïque et ses victimes musulmanes (très faibles cas) étaient plus ou moins considérées comme des chahid, martyrs.
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