Soudain, le ciel s'assombrit au dessus d'Abou Abdel Allah (Boabdil), dernier roi musulman de Greande. Et pendant ce temps-là, le loup Ferdinand et la vipère Isabelle se réjouissent...

Tic, Tac, Votre Altesse Boabdil !, vous n'avez plus d'espoir, regardez autour de vous, il n'y a plus de désirs à l'Alhambra, que des rêves et des regrets.

Se demandant auquel des deux camps dois-je appartenir, en vous balançant entre l'héritage d'Al Andalous et l'avenir chrétien, entre votre peuple condamné à la torture et l'exil et la future Grenade, dernier bastion de l'islam en Espagne. Mais rassurez-vous, on ne vous a pas oublié Votre Altesse ! Tlemcen a offert l'asile à nombreux de vos exilés qui partageaient votre sort et celui de votre frère, Son Altesse El Zaghal, lui qui incarnait aussi la déroute et le carnage.

Invraisemblablement, avec le temps, ces déportés Andalous ont formé un peuple que l'on distingue encore aujourd'hui par l'élégance de ses mœurs et ses traditions. Et nous portons aujourd'hui l'histoire et le souvenir d'une merveilleuse patrie, de ses grands élus qui nous bercent avec les romances de ses rois et ses califes.

Alors je vous dis Adieu, Petit Roi !, Oui, je vous confie à Dieu, et puis, ne pleure pas comme un lâche ce que vous n'avez pas su défendre avec courage... Malgré tout, j'implorerai Dieu encore pour vous infortuné monarque, à qui je demanderai de pardonner tous vos péchés.