L'exposition Universelle de Paris 1878 : Tlemcen à l'honneur

Le pavillon algérien du Trocadéro à Paris en 1878 a été spécialement destiné à l'exposition des spécimens des productions et de l'industrie algériennes en particulier celle de Tlemcen. L'architecte M. Wable s'est largement inspiré de dans la conception des plans, des magnifiques vestiges historiques d'architecture mauresque de Tlemcen qu'il a trouvé lors de son voyage à Tlemcen. Comme le montre clairement l'une des photographies ci-jointe, cet artiste à surtout emprunté notamment aux diverses mosquées de Tlemcen leurs principaux motifs, et son oeuvre permttait aux visiteurs de se faire une idée exacte d'un vrai palais royal tlemcenien. plus ou moins simple dans sa contruction extérieure et décoré avec tant de luxe à l'intérieur.

Vous avez certainement reconnu la porte principale, il s'agit d'une reproduction de celle de la mosquée de Sidi Abou Mediene de Tlemcen. Le superbe minaret aussi, tourné vers l'orient comm ele veut la tradition, là encore M. Wable s'est inspiré des minarets Zianides de Tlemcen ; prenant un motif à chacun, il a créé une composition du style le plus pur. À chaque angle du palais, sauf celui du minaret, s'élevait une tour des plus caractéristiques qui complétait majestueusement l'édifice.

À l'image des maisons arabes de Tlemcen, le milieu du palais était occupé par une cour, avec fontaine orientale au centre, ornée de plantes exotiques. Cette cour était entourée de galeries à arcades mauresques gracieusement découpées et encadrées de faïences. On y pénètre par un vestibule à coupole à jour, tamisant la lumière en produisant les plus curieux caprices de réfraction. Parmi les pièces maîtresses exposées, évidemment la supposée pierre du tombeau de Boabdil, roi de Grenade, en albâtre, trouvée par Charles Brosselard et qui était placée à l’entrée du vestibule.