jeudi 15 mai 2014

EFFET DE TLEMCEN SUR MOSTAGANEM
A l'époque la ville actuelle de Mostaganem faisait partie du département d'Oran, située sur la côte orientale du golf d'Arzew à envrion 300km d'Alger et 80km d'Oran. Elle aussi a subi pendant des années les flux migratoires des Andalous de la péninsule ibérique que la reconquista chrétinne va refouler. Historiquement, cette ville était nommée Cartenna sous le commandement de l'empreur "Romain Gallien" mais sa position géographique a conduit à sa destruction, en effet plusieurs tremblements de terre on eu raison de la ville Romaine qui fut submergée des eaux de la méditerranée. Très peu de vestige Romains ont survécu, quelques uns sont toujours visible au niveau du port ce qui suggèrait la présence d'au moins une cale en cet endroit.
Sa fondation et l'origine de son nom, Mostaganem, مستغانم en arabe ne sont pas encore fixées par les historiens et les chercheurs, cependant d'après certains chroniqueurs musulmans, la ville a été fondée durant le règne des Almohades au XIIe. D'autres rapportent qu'elle été fondée par Youcef Ibn Tachfine l'émir des Almoravides. En 1082, le prince Almoravide Youssef Ibn Tachfin y construisit un fort appelé « Bordj El-Mehal, le Fort des Cigognes», l’ancienne citadelle de Mostaganem. Le chroniqueur musulman Abou El Fidaâ nous situe la ville: "...A l'orient de cette ville coule le fleuve de Chlef, Elle est située en face de Daniah (Dénia, une ville de la province de Valence) dans l'andalous et la largeur de la mer entre ces deux villes est de d'environ trois journées et demi de navigation...
La plus probable hypothèse nous que le nom Mostaganem, مستغانم viendrai de "Mechtah-Ghanem" qui veut dire station d'hiver de Ghanem, riche propriétaire de troupeaux. D'autre voit une origine qui signifie: le lieu choisi pour mettre en sécurité les prises faites sur l'ennemi ce qui expliquerait l'existance de nombreux silos qui ont donné le nom de Matmore, المطمر un quartier de la ville aujourd'hui.
La population formée principalement de musulmans et de juifs était jadis très industrieuse. Les Mostaganémoises était réputée par leur broderie des bonnets et des chachias dont la ville fait un grand commerce avec l'interieur et l'exterieur. Et les hommes par la fabrication des fourneaux de pipes, envrion 500 par an vendus à Oran et Alger. Les andalous ont apporté avec eux leur savoir faire agricole et ils ont réussi avec succès d'implanter la culture du coton dans cette partie du Sultanat Zianide. Comme à Tlemcen, la fabrication des babouche et des belgha était assez active dans la ville mais aussi El Hayek, les tapis de laine dit Flidgs (même nom qu'à Tlemcen), la poterie et notamment, El Kadra (des grandes marmites) importées dans tout l'état Zianide.
Les Zianides capturaient, Mostaganem, ils ne pensent plus à de nouvelles conquêtes; contents de leur héritage, les sultans Zianides qui se succèdent, songeront à embéllir Mostaganem, plusieurs bains, marchés populaire et mosquées y ont été construites. Puis elle passe aux mains des Mérinides de Fès, le Calife Abou El Hacen y fonde une grande mosquée en 1340.
Cette ville était connue aussi par des actes de piratrie et de pillage des navires Espagnoles, les Andalous ne pouvait pardonner les Espagnoles de les avoir chasser de leur patrie, ils considéraient ces représailles légitimes ce qui obligeait les sultans Zianides de négocier la libération de plusieurs captifs chrétiens réduits à l'esclavage à Mostaganem. Ce fut, une raison qui a poussé les Espagnoles d'entreprendre des expéditions sur les côtes Algériennes.
Son point faible était son petit et modeste port, mal abrité des vents du large, il ne lui a permis q'une communication environnante limitée avec Oran, Perrègaux (Al Mohammadia) et Ghelizane. Elle enregistre une retard économique considérable, et avec le temps Mostaganem se distingue par ses cultures maraîchères, par ses minoteries alimentées par le cours d'eau de l'Aïn Sefra. La race de chevaux de Mostaganem est connue dans toute l'Algérie et elle aquit une réputation bien méritée. Au niveau de l'agriculture, Mostaganem est devenue un centre important de production viticoles, les magnifiques implantations d'oliviers, les orangers de Mazagran, les figuiers, les grenadiers, les jujubiers qui entouraient la ville.
Durant la colonisation Française, Mostaganem était la première cité de l'Alagérie qui ait été mise en relation avec Oran par la télégraphie éléctrique. Le chemin de fer qui reliera Mostaganem avec Ghelizane et Tiaret, Oran, Alger... donnera un nouvel essort à la ville et bientôt, elle ne manque plus, pour voir sa prospérité se répondre à celle des villes voisines dont Tlemcen.


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