vendredi 28 octobre 2016

RESTAURATION DES MONUMENTS HSITORIQUES À TLEMCEN : CAS DU PALAIS D'EL MÉCHOUAR

Depuis la fin du XIX siecle et dans les premieres années du siecle présent, l'Algérie et en particulier Tlemcen a restauré quelques-uns de ses anciens monuments, en suivant les régles établies par les architectes français. Travailler d'après ces príncipes signifie remettre un monument dans ce qu'on suppose avoir été son état primitif, en le reconstruisant intégralement, en refaisant toutes les parties disparues et même, suivant les cas, en encréant d'autres qui n'ont jamais existé que dans l'imagination des restaurateurs. L'esprit inventif de ces derniers joue un role fondamental dans ce genre de travaux. On s'efforce de déterminer ce qui a dû exister et a disparu ou a été remplacé au cours de réfections postérieures. On restaura toujours d'aprés la mode française, les grands monuments, les monuments types, ("La reconstruction" du palais royal d'El Mechouar de Tlemcen) pour lesquels on dépensa des sommes considérables, pendant plusieurs d'années.

À Tlemcen, on démolissait et reconstruisait des édifices entiers, complétant les parties défectueuses ou refaites postérieurement à la construction. Il n'existait aucune organisation de spécialistes
en ces travaux et, à part trois ou quatre architectes, qui s'étaient particulierement distingués par des publications d'histoire de l'art, les architectes chargés de la conservation des monuments historiques à Tlemcen, ne s'étaient, pour la plupart, pas consacrés a l'étude de ces problèmes. Mais ce systeme était depuis longtemps contesté. Des critiques d'art, des professeurs, des archéologues, des architectes même, le combattaient au nom de l'intérêt artistique et archéologique, estimant qu'on faisait fausse route en s'efforçant de pasticher au XXe siecle des parties de batiments anciens. Dans la lutte engagée entre les partisans des anciennes théories et ceux qui préconisaient un plus grand respect pour ces batiments, ces derniers à ce jour n'ont pas fini par triompher.

Le cas du palais Zianide d'El Méchouar récemment " reconstruit à la mode française" est saisissant et reflète parfaitement ce bras de fer entre restauration et conservation. Le service de conservation des monuments de la Wilyaya de Tlemcen a fait appel à un des architectes sans expérience confirmée dans ce genre de travaux, ils ont pu aisément adopter des principes opposés aux méthodes attachées aux conservation jusqu'alors en usage en Espagne par exemple ; ils se sont attachés uniquement a faire oeuvre de reconstruction totale et tenter de reproduire des éléments imaginatifs sans recherches approfondies sur le site archéologique. Au lieu de prolonger la durée des monuments révélés par les fouilles, sans essayer de les rajeunir et en leur conservant toute leur authenticité, des artisans marocains guidés par ces architectes ont affecté des dommages considérables en désaccord avec les intérets archéologiques et artistiques du site.

Ces travaux modernes étaient une prosaïque falsification historique, l'équipe chargée du projet ne s'est jamais efforcée de conserver et de réparer afin qu'ils pussent toujours se différencier nettement de la construction originale, bien au contraire elle a directement intgéré voire enfoui les vestige aux dernières reconstrcutions supercielles de ce palais. Cete équipe n'a jamais laissé nu tout ce qui a été ajouté. On a l'impression que le batiment ancien est toujours existant avec sa forme primitive ; mais en réalité par rapport à la quantité des trouvailles archéologique faites sur le site, les parties modernes déguisent les anciennes et éclipsent la tangibilité et la grande vitalité de la dernière demeure des rois Zianides.

Normalement, tout édifice ancien pose un probleme particulier qui doit etre résolu de façon différente ; de même chaque mur ou partie de ce palais pose de nouveaux problèmes qui doivent etre résolus dans chaque cas particulier. Nous estimons, en conclusion, qu'il serait puéril d'établir des regles générales pour la restauration des monuments. Il est impossible en effet que les mêmes r gles puissent servir pour un temple grec, pour une église byzantine, pour une cathédrale gothique, pour une construction musulmane et pour un palais de la Renaissance. Seule une orientation générale peut etre de quelque utilité et voici, a cet égard, quels en seraient les principes directeurs : respecter, de la maniere la plus absolue l'oeuvre ancienne, en évitant le plus possible les adjonctions ; lorsque celles-ci sont jugées indispensables, on les exécutera de manière a ce qu'on les distingue toujours des parties anciennes, et a ce qu'elles ne nuisent pas a l'effet artistique. Ce sont ces principes-Ia qu'appliquent exclusivement aujourd'hui les architectes qualifiés à habilité de diriger des travaux de conservation-restauration proprement dites.



















1 commentaire:

  1. C est general helas celui ci au moins est preserver c qui n est pas lcas de beaucoup de sites.....

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