L'ÉRUDIT TLEMCENIEN, EL ABILY
L'imam El-Abily, de son vrais nom ; Mohamed Ibn Ibrahim Ibn Ahmed El-Abdery , était «le plus savant des mortels dans les sciences rationnelles» de son époque , des étudiants de toute contrée et toute part affluaient vers ce puits de sagesse et de connaissance afin de s'abreuver de son savoir .L'un de ses plus éminents disciples a été le très connu El-Maqqary El tlemceni. Selon l'historien, Ibn Khaldoun , El-Abily aurait des origines andalouses de la ville d'Avila, آبلة dans la province de Madrid (voir les photos): Ibn Khaldoun dit ceci : "Il tirait son origine de l'Espagne et de la population d'Abola, ville située au nord de cette contrée. C'est de là que son père et son oncle paternel vinrent s'établir à Tlemcen. Le roi de cette capitale prit ces deux hommes à son service, et les allia au Cadi Mohamed Ibn Ghalboun, en mariant la lille de celui-ci au père d'El-AbiIy. De cette union naquit Mohammed qui fut élevé à Tlemcen par les soins du cadi, son grand-père maternel. Le jeune homme se mit à acquérir toutes les connaissances que son père possédait, et, ayant pris goût aux mathématiques, il finit par devenir un mathématicien éminent entouré d'étudiants auxquels il enseignait ces sciences. Lorsque Youcef Ibn Yaqoub El Mérini s'empara de Tlemcen, il voulut prendre Mohmmed à son service, mais celui-ci dédaigna les offres du sultan et se mit en route pour effectuer le pèlerinage de La Mecque."
Revenu a Tlemcen ,il se remit a ses études avec encore plus d'ardeur. "Abou Hammou, sultan Zianide de Tlemcen, ayant voulu me nommer malgré moi gouverneur de province (celle des Beni-Rached), je m'enfuis à Fès et je me cachais dans cette ville chez le professeur de mathématiques Khalouf EI-Yahoumy El-Meghily." C'est dans cette capitale et auprès de ce maître qu'El-Abily s'instruisit et se fortifia dans toutes les branches des sciences exactes. Lorsqu'Abou Moussa Ibn El-Imam se rencontra avec le sultan Mérinide Abou Al Hacen, lors de la prise de Tlemcen par celui-ci (1 mai 1337), il lui parla d'El-Abily dans les termes les plus élogieux et lui dit que c'était un savant de premier ordre. Ce prince, qui aimait à s'entourer de savants dans ses conseils, fit venir El-Abily de Fès et l'admit au nombre des ulémas. Le cheikh s'adonna, dès lors, entièrement à l'enseignement et ne quitta plus le sultan avec qui il assista à la catastrophe de Tarifa (30 août 1340) et à celle de Kairouan (10 avril 1348). J'ai fréquenté les leçons du cheikh et j'ai acquis auprès de lui diverses sciences. Abou Inan, après la mort de son père (Abou Al Hacen), demanda au sultan de Tunis de lui envoyer El-Abily. Le prince hafside ayant accueilli cette demande, le cheikh partit pour Béjaia où il séjourna un mois pendant lequel
il expliqua aux étudiants de cette ville l'Abrégé des principes fondamentaux du droit par Ibn El-Hadjib. De là, il se rendit à Tlemcen, auprès d'Abou Inan qui l'admit au nombre des savants qu'il avait choisis pour être ses professeurs. Il s'occupait de l'instruction de son royal élève quand la mort viut le surprendre à Fez, en l'année 757 (inc. 5 janvier 1356). Je tiens de sa bouche qu'il naquit en 681 (inc. 11 avril 1282). »
il expliqua aux étudiants de cette ville l'Abrégé des principes fondamentaux du droit par Ibn El-Hadjib. De là, il se rendit à Tlemcen, auprès d'Abou Inan qui l'admit au nombre des savants qu'il avait choisis pour être ses professeurs. Il s'occupait de l'instruction de son royal élève quand la mort viut le surprendre à Fez, en l'année 757 (inc. 5 janvier 1356). Je tiens de sa bouche qu'il naquit en 681 (inc. 11 avril 1282). »
Selon son élève et disciple El-Maqqary El tlemceni dit : « J'ai entendu El-Abily prononcer les paroles suivantes : « La multiplicité des livres a gâté la science, mais c'est la construction des collèges qui a consommé sa ruine. Et comment voulez-vous que la Science puisse se faire rendre justice par les écrivains et les architectes ! »
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