QUI EST PÉLAGE?
Le sauvetage de l'andalousie suite à l'appel du comte Julien le gouverneur byzantin de Ceuta (« Youlyân » pour les arabes) s'est déroulé à partir du 22 juillet 711 (Ramadan 92 de l'hégire). Il fait suite à l'écartement du trône de Tolède le prince Agila (« Akhila » pour les arabes) au profit du prétendant Rodéric (« Loudriq » pour les arabes). Nous savons que le vaillant Amazighe Tarik Ibn Ziad et l'intrépide Wali d'Al Ifriqia Moussa Ibn Noussayr ont largement bénéficié de l'aide du comte byzantin pour étendre l'autorité des Omayyades de Damas jusqu'à la péninsule Ibérique. Cependant j'aimerai ouvrir une parenthèse ici pour dire l'origine byzantine de ce comte reste discutable car certaines références historiques rapportent qu'il s'agit d'un Amazighe convertis au christianisme avant l'arrivée de l'islam ce qui explique les bons rapports que le Walide Tanger, Tarik Ibn Zianide entretenait avec le comte. Enfin, il n'est pas raisonable de dire que l'origine de Tarik Ibn Ziad est Algérienne ou Marocaine non seulement ces deux pays n'existaient pas à cette époque (Il y avait Al Ifriqia pour désigner le nord de l'afrique ou encore la Tunisie) mais aussi les références historiques n'ont pas indiqué avec précision ses origines. Nous savons seulement avec certitude que Tarik Ibn Ziade est Amazighe probablement Zénète.
Moussa Ibn Noussayr et Tarik Ibn Zianide pénétrèrent dans la péninsule Ibérique jusqu'à la Galice au nord-ouest d'Espagne. Pour des raisons qui demeurent obscures, ce fut à ce moment qu'ils reçurent tous deux du calife Omayyade de Damas Al Walid Ibn Abdel Malik l'ordre de revenir sur leurs pas; ce qu'ils firent. Des références historiques ont indiqué que comme Moussa approchait de Damas, Al Walid tomba malade de la maladie dont il mourut. Souleiman Ibn Abdel Malik, le frère d'El Walid lui fit alors tenir la recommandation suivante : « Arrête ta marche afin d'arriver sous mon règne; mon frère est en grand danger de mort. » Moussa, qui était d'une nature énergique et qui était reconnaissant des faveurs dont il avait été l'objet, répondit au messager de Souleiman en ces termes : « Par Dieu! ce n'est pas ainsi que je compte agir; je vais continuer ma route, et si le destin veut que mon bienfaiteur meure avant que je n'arrive jusqu'à lui, ton maître fera de moi ce qu'il voudra. » Souleiman étant sur ces entrefaites arrivé au pouvoir, fit mettre Moussa Ibn Noussayr et Tarik Ibn Ziad en prison et lui infligea une amende...Mais ça reste à vérifier.
Bref, en 718 après la défaite de Rodrique et profitant de la division et la faiblesse des musulmans d'Andalousie un personnage nommé "Pélage, Pelagius of Asturias" convoque une assemblée de notables, dont des nobles Wisigoths, qui le proclament « roi des Asturies». Il est l'initiateur de le Reconquista selon certains historiens car en 722 Pélage "Pelayo" était sur le point d'affronter l'armée musulmane Omayyade du gouverneur de l'Andalousie: Anbassa ibn Suḥaym Al-Kalby, عنبسة بن سحيم الكلبي surnommé "Ambiza" par les références Espagnoles. Après la défaite de la bataille de Poitiers en 721, Anbassa décide de lancer en 722 une expédition punitive contre les Asturiens, الآروسيين y voyant une victoire facile qui remonterait le moral de ses troupes. Il charge un chef Amazighe compagnon de Tarik Ibn Ziad appellé منوسة ou Munuza Othman Abou Nasr d'envoyer son subordonné Alqama El Lakhmi, علقمة اللخمي de négocier la reddition des Asturiens du nord de l'Andalousie. Après l'échec des négociations, les Omayyades, mieux organisés et plus nombreux, se mettent à pourchasser Pélage et ses hommes. Les Asturiens, au fil des escarmouches, attirent les Omayyades petit à petit au cœur des montagnes, jusqu'à atteindre Covadonga. مغارة دونغة, dans une étroite vallée alors qu'ils ne sont plus que 300 hommes. Pélage mène en personne ses hommes et descend vers la vallée. Les Omayyades, incapables de manœuvrer dans ce lieu exigu, décident de se retirer, mais un groupe d'Asturiens leur coupe la retraite. Pris au piège au fond de la vallée, ʿAlqama El Lakhmi et nombre de ses hommes meurent au cours du combat.
Les historiens rapportent que malgré la victoire symbolique des asturiens, seuls quelques hommes dont Pélage ont survécu. Cependant, cette victoire a donné naissance à de nombreuses résistances contre les troupes restantes des Omayyades, en leur infligeant de lourdes pertes et rendant ainsi leur retraite longue et délicate au sein de ce labyrinthe de montagnes. Les Omayyades, après cette bataille, ont délaissé l'Austrie car vu leur nombre et leur moyens, ils ne voyaient pas en eux une menace effective. Par la suite, l'Austrie du nord deviendra indépendante du pouvoir de Cordoue et devient la préface certaine de la future Reconquista portée par l'esprit de Pélage, aux conséquences "irréparabales"


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire