lundi 27 octobre 2014

LES METIERS TRADITIONELS DE TLEMCEN ZIANIDE
La région d’Al Ouerit à Tlemcen n’était pas connu que par ses belles cascades, bien que ces chutes d’eau du Oued El Mefrouch offrent un spectacle tout à fait impréssio-nant où un flux important se précipite dans le vide avec un bruit considérable et des projections d'eau ou d'embruns à des dizaines de mètres, néanmoins cette région si-tuée à 7km de la ville de Tlemcen était une terre d’accueil de beaucoup de familles andalouses qui ont fait le choix de s’y installer, probabalement par nostalgie car cette région est un petit coin de paradis qui leur faisait rappeler la beauté des paysages andalous. Par leur métier du luxe et d’excelence et savoir-faire traditionel unique, ces familles ont directement contribuées à l’évolution et la prospérité du commerce Tlem-cenien par l’installation de petits ateliers de tissage du Hayek, de la tapisserie, des ustensiles domestiques, de la poterie, de l’armurerie, de la céramique, de l’orfèvre-rie…etc
Les artisans andalous gagnaient bien leur vie à Tlemcen. Apparment, ils menanient une vie de riches d’après El Hacen El Wazane (Léon l’Africain) qui a rapporté : « Les artisans andalous à Tlemcen étaient des hommes forts, de bonne condition physique, ils profitaient bien de la vie, et portaient de belles tenues chics comme les com-merçants locaux avec des pantallons courts. Contrairement aux Tlemceniens, peu d’andalous portaient le turban, ils préféraient porter un bonnet sur la tête (قلنسوة) et des bottes mi-longues ce qui prouvait qu’ils menaient une vie prospère et aisée. »
A Tlemcen, il existait deux types d’employés, ceux qui travaillaient moyennant un sa-laire mensuel et ceux avec un salaire journalier. Malheuresement ces derniers étaient pour la majorité des pauvres et menaient une vie de misérables. Toutefois, la femme Tlemcenienne assurait le tissage chez elle, la transformation du coton et de la soie ainsi que le lavage et le peignage de la laine. La fabrication des Burnous déstinés aux hommes et aux enfants, les tapis les couvertures épaisses (Bourabah) et légères (Hanbel) était aussi une création et un savoir-faire féminin. Les femmes tlemceniennes pratiquaient même le commerce en sollicitant directe-ment les personnes à leur domicile afin de leurs proposer un achat-vente de mar-chandises de toute sorte, c’est le principe même du porte-à–porte. Ces femmes étaient connues sous le nom de « Souwakâ, السواقة» ou les vendeuses ambulantes.
Les références historiques détaillées sur l’organisation des marchés traditionels qui mettaient à la disposition de la population les produits des artisans cités précedém-ment sont très rares. De manière générale, on peut dire que l’organisation de ces métiers se faisait sous forme d’un concept économique bien collectif, dans des quar-tiers artisanaux ou « Quartiers Spécialisés » tels que: Quartier d’El Fakharine, El Kessarine, Es-Sebbanine, Es-Sebbaghine…etc où les implantations des activités économi-ques traditionelles ont été concentrées pas loin des lieux de production en milieu urbain. Une large gamme de nouveaux métiers a vu le jour avec l’expansion économique et urbaine de Tlemcen; dans le domaine des travaux publics, le nettoyage des rues et des ruelles, l’entretien et l’installation des canalisations d’eau potable, le transport des personnes et des marchandises, l’arrosage et l’aménagement paysager, la sur-veillance…etc
Il n’est pas étonnant de constater que la ville de Tlemcen a attiré des populations ru-rales voire étrangères suite à l’amélioration de la santé économique de la cité et à la pénurie de main-d’œuvre enregistrée dans plusieurs secteurs notamment, les servi-ces aux personnes, l’entretien ménager dans les palais, Fûndouk et chez les familles Tlemceneinnes aisées. On peut conclure que la magie multidimentionnelle de Tlem-cen provient certainement de son ADN éclectique: Les Amazighs, les Romains, les Arabes, les Othomans, les Andalous, les Juifs, les Italiens, les Espagnoles, les Français…qui se sont entremêlés au cours du temps pour fomer le fascinant bouquet qu’on connaît aujourd’hui et qui continuera de nous séduire encore et encore…

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