ORAN ET SES PLAGES, VESTIGE D'UN PASSÉ ANDALOUS
Rappelez vous que la ville d'Oran fut fondée en 902 sur le territoire des Beni Mesguen, tribu des "Azdadja ou Ouzjdaja", par les marins Mohamed Ben Abou Aoun et Mohamed Ben Abdoun et un groupe de marins Andalous appuyés par l'émirs de Cordoue (Période de Abdellah Ibn Mohamed Ibn Abdel-Rahman II). Les marchands arabes d'Andalousie construisirent quelques habitations sur les ruines d'une petite cité Romaine antique nommée Quiza Xenitana.
Ils fondèrent Wahran et la dotèrent de plusieurs entrepôts pour organiser es échanges commerciaux avec Tlemcen en développant les occupations de la baie abritée de Mers el-Kébir (Grand Port). Ces entrepôts étaient destinés au commerce des esclaves chrétiens mais aussi de l'huile, du cuir, de la cire et toutes autres marchandises d'Afrique. D'ailleurs, c'est avec l'argent du rachat des esclaves et les prisonniers chrétiens que la mosquée du Pacha localisée dans le quartier de Sidi el Houari fut construite en 1796 sur ordre du Bey Mohamed el-Kebir qui la dédia au pacha Hassan.
Arrivée à la hauteur de la plage située entre le cap Falcon et la point de Mersa el Kébir, on remarquera une petite rade appelée par les habitants d'Oran Mersa Ras El Harchefa. Cette plage est connue aujourd'hui sous le nom de "la plage des andalouses", le nom exacte est celui de "la plage des andalous". Ainsi nommée parceque c'est sur ce point que débarquèrent les Andalous chassés de leur terre; ils y avaient même construit une petite ville dont il ne reste que quelques traces aujourd'hui.
Mais Oran "vieille ville Espagnole" n'est pas Tlemcen, si les Tlemceniens ont su préserver leur authenticité, il serait difficile de trouver "le vrai" chez les oranais. Dès le début de la colonisation Française, l'élément Espagnole a fortement déterioré leur pureté. D'ailleurs, pour le Français, l'Espagnole est vu comme une varieté arabe: "L'Espagne commence au pyrénéesé" disait Louis XIV..."Aspect misérable, haillons sales, vêtu d'une couverture de grosse laine rouge, le mouchoir roulé autour de la taille, qui trahis son origine mauresque"
"Sales déguenillés, à l'air fier et en même temps féroces, ils croupissent dans la pauvereté et la misère vivant dans des tanières à la manière des animaux. Ce n'est pas la partie la plus intéressante de la population. Tous les vols et les assassinats qui commettent en ville leur sont attribués, le plus souvent avec raison. Il jouent en effet du morceau catalan avec la plus extrême facilité et ils portent le costume arabe"
La ville n'est pas mieux traitée par les voyageurs, Jules Verne est l'un des rares qui a parlé favorablement d'Oran " Une fort et belle ville, agréablement située"
Quels souvenirs peut-on retenir et exhumer de la longue histoire andalouse du préside oranais? malheuresement la mémoire d'Oran et des oranais n'a conservé que des traditions andalouses sommaires. Mais à ceux qui voulaient réduire son histoire aux seuls symptômes d'affrotement entre deux grandes religions, Il n y a pas si longtmeps les rues d'Oran demeuraient Andalouses, où on pouvait trouver du Nougat, Jijona-Turron, la mona, et les mantecaos (Gh'ribia, الغريبية). Sans oublier l'éthique Ibérique: "Protéger la faible contre le fort" mais aussi à la mémoire "la grand-mère andalouse: Plantes, bouillie d'escargots, la religiosité, superstitions de sa mère, le coffre andalous, le décor des maisons, chapelet des piments rouges, vieilles gargoulettes et des jarres importées des Baléares.
"Oran la batailleuse": Finalement, ce qui importe, c'est de faire comprendre aux gens qu'ils doivent s'unir et dépasser les préjugés de race sinon un jour ils en viendront tous à s'étriper pour de bon.
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