L'EXILÉ DE LA MECQUE
Après l'assassinat du quatrième khalife Ali, gendre du prophète de l'islam (PSSL), ses partisans avaient en vain essayé de faire obtenir le trône à ses enfants. Vaincus, les Alides n'avaient pu empêcher l'établissement de la dynastie Omayade. Après la chute des Omeyades, et sous le règne de l'abbasside El-Mansour, deux des descendants
d'Ali, croyant l'heure arrivée, avaient levé les armes; mais la victoire s'était prononcée pour leur adversaire et la révolte avait été étouffée dans le sang. Après la mort d'El-Mansour, un alide du nom de Hocéïne, petit-fils de Haçan II, se mit en révolte contre le khalife El-Mehdi mais il fut vaincu et tué à la bataille de Fekh, près de La Mecque, et presque tous ses adhérents périrent massacrés.
Étrangement similaire au destin de l'Émir Omayade Abdel Rahman que nous avons eu l'occasion d'aborder son parcours précédement, un oncle de Hocéïn, nommé Edris Ibn Abdel Allah, avait échappé au désastre de Fekh il se tint soigneusement caché et put se soustraire aux minutieuses recherches ordonnées par le khalife. Son signalement avait été envoyé tous les commandants militaires, et des postes furent établis sur les routes afin de l'arrêter s'il tentait de sortir de l'Arabie. En dépit de ces précautions, Edris parvint, grâce au dévouement de son affranchi Rached (un esclave), à gagner l'Egypte de là, il partit pour l'ouest, vêtu d'une robe de laine et coiffé d'un turban grossier. Pour mieux tromper les agents du khalife, Rached lui donnait des ordres comme à un domestique, et il put sous ce déguisement atteindre le fond du Maghreb. Après avoir séjourné à Tanger, il gagna Oulili (Volubilis) une ancienne ville Romaine et fut bien accueilli par des tribus Amazighes qui lui jurèrent fidélité. Vers la fin de l'année 788, Edris se proclama indépendant et obtient l'appui de la majorité des Amazighes et bientôt il étendit son autorité sur les régions du Maghreb.
Devenu ainsi maître d'un vaste territoire, Edris s'y fit proclamer khalife, et imam ou chef de la religion. L'année suivante, il marcha vers l'est, contre les Beni Ifren et Maghraoua hérétiques et, par conséquent, ennemis. Parvenu auprès de Tlemcen, il reçut la soumission du chef de ces Zenètes, Mohammed ben Khazer, qui avait remplacé Abou Korra El Ifrini, fondateur de Tlemcen-Agadir. Edris entra dans Tlemcen sans coup férir et séjourna un certain nombre de mois dans cette ville, où il construisit la mosquée qui porta son nom ou la mosquée d'Agadir ou El Masjid El Atiq. Après avoir fait une tentative infructueuse pour abattre la puissance des Rostemides de Tiharet, il reprit le chemin d'Oulili, laissant à Tlemcen, pour le représenter, son frère Soleiman. Après la mort d'Edris I et son frère Soleiman, Edris II fils d'Edris I continuait à affermir le trône de son père. Il marcha sur Tlemcen, qui s'était affranchie de son autorité. Il y entra en vainqueur et reçut l'hommage des Beni Ifrene et Maghraoua qui y dominaient. Il séjourna quelque temps à Tlemcen et de là dirigea quelques expéditions heureuses contre les peuplades Zenatienes et autres Amazighes. Ses troupes s'avancèrent ainsi jusqu'au Chlef. Cependant, il ne paraît pas qu'il eût osé se mesurer contre les Rostemides de Tiharet. Selon Ibn Khaldoun, il passa à Tlemcen trois années, pendant lesquelles il s'appliqua à embellir cette ville et à orner la mosquée construite par son père. En partant, il laissa le commandement de la province, avec suprématie sur les tribus des Beni Ifrene et Maghraoua, à son cousin Mohammed, fils de Soleïman, qu'Edris premier avait préposé au commandement de Tlemcen.
À noter aussi qu'Edris fonda la ville de Fès au Maroc (un sujet qui reste sous débat) et les Idrissides régnèrent sur Tlemcen durant 140ans. C'est Soleiman le frère d'Idriss premier qui est à l'origine des chorfas du petit village d'Aîn El Houte qui se trouve à 6km de Tlemcen et de la ville de Béjaia. Soleiman séjourna et mourrut à Tlemcen, tout comme son fils Mohamed.
Après l'assassinat du quatrième khalife Ali, gendre du prophète de l'islam (PSSL), ses partisans avaient en vain essayé de faire obtenir le trône à ses enfants. Vaincus, les Alides n'avaient pu empêcher l'établissement de la dynastie Omayade. Après la chute des Omeyades, et sous le règne de l'abbasside El-Mansour, deux des descendants
d'Ali, croyant l'heure arrivée, avaient levé les armes; mais la victoire s'était prononcée pour leur adversaire et la révolte avait été étouffée dans le sang. Après la mort d'El-Mansour, un alide du nom de Hocéïne, petit-fils de Haçan II, se mit en révolte contre le khalife El-Mehdi mais il fut vaincu et tué à la bataille de Fekh, près de La Mecque, et presque tous ses adhérents périrent massacrés.
Étrangement similaire au destin de l'Émir Omayade Abdel Rahman que nous avons eu l'occasion d'aborder son parcours précédement, un oncle de Hocéïn, nommé Edris Ibn Abdel Allah, avait échappé au désastre de Fekh il se tint soigneusement caché et put se soustraire aux minutieuses recherches ordonnées par le khalife. Son signalement avait été envoyé tous les commandants militaires, et des postes furent établis sur les routes afin de l'arrêter s'il tentait de sortir de l'Arabie. En dépit de ces précautions, Edris parvint, grâce au dévouement de son affranchi Rached (un esclave), à gagner l'Egypte de là, il partit pour l'ouest, vêtu d'une robe de laine et coiffé d'un turban grossier. Pour mieux tromper les agents du khalife, Rached lui donnait des ordres comme à un domestique, et il put sous ce déguisement atteindre le fond du Maghreb. Après avoir séjourné à Tanger, il gagna Oulili (Volubilis) une ancienne ville Romaine et fut bien accueilli par des tribus Amazighes qui lui jurèrent fidélité. Vers la fin de l'année 788, Edris se proclama indépendant et obtient l'appui de la majorité des Amazighes et bientôt il étendit son autorité sur les régions du Maghreb.
Devenu ainsi maître d'un vaste territoire, Edris s'y fit proclamer khalife, et imam ou chef de la religion. L'année suivante, il marcha vers l'est, contre les Beni Ifren et Maghraoua hérétiques et, par conséquent, ennemis. Parvenu auprès de Tlemcen, il reçut la soumission du chef de ces Zenètes, Mohammed ben Khazer, qui avait remplacé Abou Korra El Ifrini, fondateur de Tlemcen-Agadir. Edris entra dans Tlemcen sans coup férir et séjourna un certain nombre de mois dans cette ville, où il construisit la mosquée qui porta son nom ou la mosquée d'Agadir ou El Masjid El Atiq. Après avoir fait une tentative infructueuse pour abattre la puissance des Rostemides de Tiharet, il reprit le chemin d'Oulili, laissant à Tlemcen, pour le représenter, son frère Soleiman. Après la mort d'Edris I et son frère Soleiman, Edris II fils d'Edris I continuait à affermir le trône de son père. Il marcha sur Tlemcen, qui s'était affranchie de son autorité. Il y entra en vainqueur et reçut l'hommage des Beni Ifrene et Maghraoua qui y dominaient. Il séjourna quelque temps à Tlemcen et de là dirigea quelques expéditions heureuses contre les peuplades Zenatienes et autres Amazighes. Ses troupes s'avancèrent ainsi jusqu'au Chlef. Cependant, il ne paraît pas qu'il eût osé se mesurer contre les Rostemides de Tiharet. Selon Ibn Khaldoun, il passa à Tlemcen trois années, pendant lesquelles il s'appliqua à embellir cette ville et à orner la mosquée construite par son père. En partant, il laissa le commandement de la province, avec suprématie sur les tribus des Beni Ifrene et Maghraoua, à son cousin Mohammed, fils de Soleïman, qu'Edris premier avait préposé au commandement de Tlemcen.
À noter aussi qu'Edris fonda la ville de Fès au Maroc (un sujet qui reste sous débat) et les Idrissides régnèrent sur Tlemcen durant 140ans. C'est Soleiman le frère d'Idriss premier qui est à l'origine des chorfas du petit village d'Aîn El Houte qui se trouve à 6km de Tlemcen et de la ville de Béjaia. Soleiman séjourna et mourrut à Tlemcen, tout comme son fils Mohamed.

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