IBN HAZM AL ANDALOUSI, SEUL CONTRE TOUS
Voici ce que la ville de Cordoue en Andalousie a fait pour son savant Ibn Hazm à l'entrée de ses remparts. Regardez et observez le de toutes parts, et vous verrez partout que lumière et savoir. Malgré les campagnes intenses menées à son encontre, et malgré l’hostilité à son égard au point qu’on ait brûlé et déchiré ses ouvrages en public et ce, à cause de la haine des savants dirigée contre sa personne, ses livres et ses ouvrages, il fut davantage déterminé à prouver la pertinence de ses convictions et de ses méthodologies de pensée. Il a exprimé tout cela dans cette lettre en disant :
« Chaque chose a son utilité, ces hostilités des ignorants m’a été d’une grande utilité, dans la mesure où mon tempérament s’est fortifié, mon esprit a flambé, mes idées se sont revivifiées, et mon énergie a été stimulée, ça a donc été la cause de grandes inspirations, et s’ils n’avaient pas suscité mon calme ni incité mes pensées profondes, ces inspirations n’auraient pas surgi ».
Lui, fils d'un Vizir et ministre, Ibn Hazm était obligé de fuir à l'âge de 15 ans avec sa famille la capitale Cordoue suite à la révolution. Après la disparition du Califa Omeyyade, réfugié dans une sorte de retraite un peu hautaine, il se consacre au travail intelectuel et à l'étude. Esprit très original, il rejette le Malikisme pour adhérer à l'école "Dahirite". Il est à son époque l'un des rares intelectuels à vivre à l'écart du pouvoir en revendiquant son légitimisme omeyyade et à critiquer âprement les souverains des Taifas. Ses positions lui valent l'hostilité aussi bien du milieu des juristes que des pouvoirs, Les Banou Abbad de Séville font brûler ses livres.
Dans un texte souvent cité, il traite les gouvernants de son temps de "BANDITS DE GRAND CHEMIN" qui s'en prennent illégalement aux biens des musulmans auxquels ils imposent des contributions non coraniques, une Djizia:
"...Les impôts ainsi extroqués procurent aux tyrans un argent impur qui est comme un feu avec lequel ils paient les soldats sur lesquels s'appuie leur pouvoir, l'ardeur de ce feu sera dès alors multipliée...Avec ces monnaies ceux-ci achtèrent des denrées aux commerçants et aux artisans qui effectuent eux-mêmes les transactions avec les autres sujets. Les monnaies d'or et d'argent circulent ainsi dans tout le corps social qu'elles souillent entièrement de telle sorte qu'elles se transforment en roues qui circulent au milieu du feu de l'enfer..."
Leur fiscalité aurait ruiné les habitants du pays, les réduisants "à se vêtir de peau de bêtes et de joncs tréssés et à ne se nourir que de fruits des bois et d'herbes sauvages"

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