lundi 2 janvier 2017

ÉPILOGUE DE LA CHUTE DE GRENADE: LE DEVENIR DE BOABDIL ET SA FAMILLE
Le malheureux Boabdil, à sa sortie de l'Alhambra la légende raconte qu'il est parti voir Ferdinand pour condamner la porte par laquelle il est sorti pour rendre le royaume de Grenade. Pour le consoler le souverain chrétien accède à sa prière, par ses ordres la porte fut murée et est restée plusieurs siècles ainsi le témoin muet de la fin de tout un empire. Les autorités espagnoles ont décidé il y a quelques années de la réouvrir, cette porte est nommée "Puerta de los siete suelos" (porte des sept sols, voir la photo ci-jointe).
Comme indiqué sur le traité, Boabdil et sa famille ont rejoint les hauteurs d'Alpujarras, البشرات. Boabdil aurait pu considérer son passé comme un cauchemar horrible, et être content de se réveiller calme et tranquille. Mais le petit roi détrôné ne pouvait oublier qu'il avait régné, et les souvenirs de la splendeur royale de l'Alhambra et Grenade lui faisaient consiérer sa position présente comme humiliante et indigne de lui et sa famille. Son conseiller, lui fait la remarque que tant il restera à Alpujarras, sa vie sera en danger et les musulmans peuvent s'insurger contre lui. Son conseiller avait vendu une partie des biens de Boabdil afin que ce dernier puisse acheter des terres en Afrique. Boabdil rassembla ce qui reste de son trésor et partit pour un port oú il trouva un bateau qui le transporta avec sa mère et ses enfants au Maroc.
Ce mois d'octobre 1493, grand nombre de ses anciens sujets étaient là pour assister à son départ, ils eurent un instant la pensée de le saluer à son départ, mais l'état d'humiliation dans lequel ils voyaient leur ancien souverain leur rappela son surnom et ne pouvaient s'empêcher de crier: "Adieu Abou Abdellah!! Allah te conserve, El Zoghbi" Boabdil fut très accueilli par Moulay Ahmed, roi de Fès là ou il résida plusieurs années. On raconte il fut heureux puis on entendit parler de lui en 1526 lorsqu'il accopagnait le monarque de Fès dans une comagne pour réprimer une rebellion. L'historien Al Maqqri Tlemceni nous apprend que c'est au cours de cette bataille que le malheureux Boabdil trouva la mort c'est là dit Al Maqqari, un exemple du caprice de la fortune qui fit que ce malhereux mourrut pour la défense du royaume d'une autre, lui qui n'avait pu trouver la mort en défendant le sien.
Quant à Aich El Horra, la mère de Boabdil, elle a résidé d'abord chez le seigneur d'Andarax, dans l'Alpujarra. En octobre 1493, elle part avec son fils finir sa vie à Fès au Maroc. Alors que Ahmed et Youcef les fils de Boabdil, les récits historiques avaient perdu leur trace, certains chroniqueurs disent qu'ils mendiaient dans les souk de la médina de Fès. Mais nous ne savons si c'est une vérité ou simplement une tentative pour enfencer d'avantage boabdil.
Morayma, la malheureuse dulcinée de Boabdil, la reine qui n'a jamais régné était restée à Alpujarras, elle a laissé ses fils Ahmed et Youcef et son époux déchu partir au Maroc. Morayma, le seul amour de Boabdil, nous n'en connaissons pas un autre", affirme un chroniqueur, "le seul être qui aurait pu l'aider à supporter le chagrin de l'exil", meurt quelques jours avant de quitter l'Alpujarra. Elle fut enterrée dans la mosquée de Mondéjar, cimetière oú avaient déja été transférés depuis l'Alhambra les restes des sultans Mohammad II, Yusef I, Yusef III et Abu Sâad.
La dépouille de Morayma fut amenée à Mondéjar pour reposer auprés de ceux des rois nasrides. Au même moment, Boabdil donna, quelques biens au Fakih de Mondéjar pour qu'il prie deux fois par semaine devant la tombe de Morayma et une rente importante aux savants pour qu'ils prient chaque jour pour son épouse dans la mosquée. À peine Boabdil embarque vers son exil au Maroc, les chrétiens réquisitionnent les offrandes destinées aux priéres pour Morayma, et dressent une église sur le lieu de la mosquée, qu'ils n'hésitent pas à démolir". Dernière amertume du souvenir de Morayma, dont le cadavre parcours dans le plus grand des secrets les vallées soumises qui s'étendent du bagne de l'Alpujarra (l'ancienne Cobdaa), Alqueréa, jusqu'à Mondéjar.

FIN


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