samedi 4 octobre 2014

L'ORIGINE ET EVOLUTION DE L'ACCENT TLEMCENIEN
La ville de Tlemcen était un carrefour de plusieurs civilisations, sa situation géographique stratégique a fait d'elle une cité cosmopolite de premier plan, ainsi donc cette pluralité a donné naissance à une société Tlemcenienne qui a connu un destin hors du commun. Au cours du temps, l'arrivée de nouvelles populations et l'augmentation des flux migratoires à Tlemcen ont permis l'élargissement de l'espace des mariages et ont induit des effets directes sur la population locale. En effet, ceci a provoqué une rupture drastique au niveau de la consanguinité et donc une hétéroginité qui a conduit au mixage de la société Tlemcenienne.
Bien que les différences de l'exogamie sont facilement palpables aujourd'hui en observant la société Tlemcenienne sous un microscope, cette transition génétique semble jusqu'à présent n'avoir eu qu'un "léger effet contre-selectif" sur l'accent Tlemcenien.
Peut on considérer cet accent comme un héritage qu'il faut définitivement protéger sur la base du statut social ou l'identité éthnique?
En tout cas cette question est d'ores est déjà posée, et aujourd'hui ce sujet paraît très important à Tlemcen en particulier et à l'avenir les variables linguistiques de la culture moderne des Tlemceniens peuvent constituer des instruments fondamentaux de l'évolution des mariages, de la fécondité et la migration des couples.
Pour comprendre l'accent Tlemcenien il faut revenir en arrière pour fixer les mécanismes de sa mise en place et essayer de juger si les effets immédiats des migrations ont réellement pesé de loin ou de près au "Parler Tlemcenien".
Sans aucun doute, toutes les tranches qui formaient la population Tlemcenienne parlaient avec son propre accent. Cependant, il fallait bien normaliser tout ceci et donc la langue arabe était désignée comme une langue officielle qui s'impose à tout les services officiels du sultanat Zianide de Tlemcen ainsi qu'à tout les établissements qui s'adréssaient au public Tlemcenien. Ce qui était étrange et c'est le moin qu'on puisse dire c'est que L'ACCENT ZÉNÈTE était aussi désigné comme langue officielle à Tlemcen, logique car les arabes et les zénètes étaient les plus dominants, d'un point de vu densité démographique dans la société locale de la capitale des Zianides Zénètes.
Dans la jeune dynastie des Zianides, apprendre-étudier la grammaire arabe et zénète étaient obligatoires dans les médersas et les établissement d'enseignements, On raconte que Yaghmoracen Ibn Ziane lui même n'hésitait pas à parler avec son accent Zénète. Mais comme vous pouvez le deviner, l'arabe a fini par prendre le dessus car c'est la langue officielle de l'Islam et elle fut adopter rapidement par la société sans perdre leur accent Zénète et ce fut le cas pour les Mérinides de Fès, des Zénètes aussi de la même fraterie que les Zianides et c'est l'une des raison qui explique la forte similitude linguistique entre "le Parler Tlemcenien et le Parler de Fès".
Les deux villes partagent beaucoup de chansons zénètes, poèmes que les femmes et "les Jawaris" n'hésitaient pas à les chanter lors des mariages, baptèmes...
Beaucoup de savants de Tlemcen maitrisaient la langue arabe et l'accent zénète tels qu' al Fakih: أبي عبد الله محمد عبد الله عبد النور التلمساني. Il semblerai que cette double maîtrise était un moyen très efficace pour la transmission des messages aux populations et même dans les mosquées par exemple on raconte que la Khotba de la prière du vendredi se faisait en arabe et en Zénète. Progréssivement, ce dernier a fini par dispraître spécialement après l'arrivée des andalous très arabophones qui ont été rapidement intégrer dans les hauts postes de l'administration Zianide.
Aujourd'hui, l'accent Tlemcenien est un cas unique en Algérie, brièvement il est caractérisé principalement par le remplacement du « Qaf » — issu de l’arabe — par la « a » ou hamza mais que l’on retrouve aussi dans les parlers citadins de l’Égypte, du Liban et de la Syrie. Donc l'accent Tlemcenien semble être fortement contrasté en arabe, il ne possède que des brisures de l'accent Zénète mélangé avec celui des Banou Yefren, Meghrawa, Sanhadji, M'ghili et les banou Toujines. Pour mieux le distinguer, il suffit qu'un Tlemcenien se rend à Fès et vice-versa et commencer à chercher les similitudes et les points en communs dans les deux linguistiques

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