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vendredi 4 juillet 2014

LA TAPADA DE LIMA OU LA MODE DU HAYEK EN AMÉRIQUE LATINE
Nous sommes à Lima capitale du Pérou en Amérique du sud, fondée en 1535 par le conquerant espagnol Francisco Pizarro (1476-1541), un vêtement traditionel unique a attiré mon attention connu sous le nom de "TAPADA"; comme l'indique les photos cette tenue ressemble étrangement au Hayek qu'on connaît en afrique du nord.
Rappel Historique:
L'origine de cette tenue est andalouse, elle fut l'héritage des musulmans en Espagne qui aurait été importé au Pérou par les colonisateurs espagnols. C'est le plus ancien vêtement des femmes de Lima, nommé ainsi car il s’agit des tissus de soie appelés « saya et manto » servant aux femmes à se couvrir tout le corps, la tête et le visage, ne laissant qu’un œil découvert. La saya était une jupe longue, et le manto, un voile-châle enveloppant le haut du corps. Porter le saya y manto etait un moyen d’échapper à la vigilance des hommes, de dissimuler le visage, mais aussi le rang social ou la couleur de peau.
Incroyablement pendant 300 ans (1560-1860) les femmes de Lima ont utilisées ce genre de HAYEK par choix. D’abord c’etait limitée aux femmes de l’aristocratie,aux femmes blanches, mais la coutume s’est etendue a toutes les classes sociales de la ville,et les metisses,les mulatres et les noires l’ont aussi porté. Mais c’etait seulement et seulement a Lima, capitale de la viceroyauté du Perou,que on a eupour une raison mysterieuse,la coutume d’avoir les femmes "voilées".
Cette tenue avait "un clair objectif de recouvrement, de protection de la vertu de la femme, d'évitement de la tentation", explique Alicia del Aguila, sociologue auteur d'un livre sur "Les voiles et les peaux". Peu à peu, les bourgeoises autochtones puis la classe moyenne s'approprièrent la saya et le manto, qui devinrent un moyen d'échapper à la vigilance des hommes, de dissimuler le visage, mais aussi le rang social ou la couleur de peau. Il s'agissait de vêtements "synonymes d'une liberté supérieure à celle de la femme ordinaire", résume del Aguila. "Au XVIIIe siècle, une femme qui sortait seule dans la rue était soit une femme qui y vivait et travaillait, soit une mauvaise femme", rappelle Jesus Cosamalon, historien à l'Université catholique de Lima. La tapada desserrait l'étau sans déshonorer.

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